L’origine du terme créole
Le terme de créole vient du mot latin criare, qui signifie «serviteur nourri dans la maison». Il désignait à l’origine quelqu’un qui avait été « élevé sur place», qui est du pays. Le mot a servi ensuite à désigner le Blanc né et élevé dans les colonies d’outre-mer.
L’une des plus connues est l’impératrice Joséphine de Beauharnais par exemple. Objets, animaux, légumes, fruits, tout ce qui provenait des colonies était désigné de créole. Par la suite, le mot a été employé pour désigner la population noire, (on parlait alors de « Créoles de couleur »).
Le mot est encore utilisé aujourd’hui dans le sud de Etats-Unis en Louisiane pour désigner certains Blancs membres de riches familles propriétaires de plantations, qui sont plutôt appelés béké dans les Antilles française.
L’origine des créoles
Les langues créoles sont nées de la colonisation et du commerce triangulaire. Des populations issues de différentes ethnies, régions, cultures, langues se sont retrouvées ensemble à devoir trouver des moyens de communiquer : en sont nées dans un premier temps de nouveaux dialectes ou pidgins ayant évolué avec le temps en langues à proprement parler avec une grammaire et une orthographe arrêtée et définies.
Les développements des créoles
Ces langues se sont construites sur la confrontation et le mélange de langues européennes, africaines et amérindiennes (pour ce qui concerne la Caraïbe) et reflètent l’histoire des mouvements de populations et de conflits propres à chaque île. Il en résulte des créoles différents en fonction du pays colonisateur qui s’est installé à long terme : il existe des créoles anglophones (le Patwa de Jamaïque, et d’autres variantes parlées en Dominique), hispanophones (le Borricua de Porto Rico, le Cubañol de Cuba…), néerlandophones (Suriname) ou encore lusophones (Cabo Verde, Brésil, Curaçao) et bien sûr francophones.
A lire aussi | Benzo, le conteur créole |
Découvrez dans un second article les spécifités du créole francophone.
0 commentaires