Il y a 170 ans, l’esclavage prenait fin dans les colonies françaises. Si le temps a passé, la blessure reste vive et profonde. En 2001, Christiane Taubira fait reconnaître par la loi française l’esclavage et la traite des Noirs comme crimes contre l’humanité.
Elle insuffle aussi la notion de « devoir de mémoire ».
Sous le quinquennat Hollande, l’idée d’une fondation pour la mémoire et la reconnaissance de l’esclavage prend forme. Elle est désormais sur le point de voir le jour.
Une fondation créée cette année
Le 27 avril 2018, Emmanuel Macron a fait l’annonce que beaucoup attendaient, lors de la commémoration du 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, qui se déroulait au Panthéon.
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage va être créée courant 2018, avec des missions bien précises. Elle sera située à l’Hôtel de la Marine, là même où l’abolition de l’esclavage fut décrétée le 27 avril 1848 par un certain Victor Schoelcher, député de la Martinique, de la Guadeloupe et sénateur.
Cette Fondation sera présidée par Jean-Marc Ayrault, Premier ministre de François Hollande, investi dans le devoir de mémoire.
Quelles missions pour la Fondation pour la mémoire de l’esclavage ?
Emmanuel Macron est clair, cette fondation n’est pas juste un effet d’annonce, ni un petit cadeau fait dans le sens de l’apaisement.
De vrais travaux vont être menés pour faire avancer les mentalités sur cette question et éduquer les jeunes et les moins jeunes.
Il explique que la Fondation sera « dotée de moyens humains et financiers mais aussi scientifiques, pour mener des missions d’éducation, de culture, de soutien à la recherche et aux projets locaux« .
Et d’ajouter : « La Fondation aidera également à replacer l’esclavage dans le temps long de l’Histoire de la France, du premier empire colonial français à nos jours, car il est impossible de parler de la France d’aujourd’hui sans parler de son passé colonial, sans dire en particulier le rapport singulier qu’elle entretient avec le continent africain, cette relation complexe et profonde qui est devenue une part inaliénable de nos identités respectives« .
« Enfin, la Fondation devra porter partout l’engagement de la France pour la liberté car l’esclavage n’a pas disparu et il reste encore aujourd’hui des abolitions à gagner« .
Un long texte publié sur le compte Facebook du président nous en dit plus.
Cette fondation, on l’attend depuis 2016. Le 10 mai 2016, lors de la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage, l’ancien président Hollande l’avait promise. Son successeur, Emmanuel Macron, va enfin lui donner corps.
Pensez-vous que la création de cette Fondation soit une bonne chose ?
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