La Coupe africaine des Nations a donné son coup d’envoi le dimanche 9 janvier 2022 avec un match opposant le pays hôte, le Cameroun, au Burkina Faso.
Mais alors que l’épouse du président Paul Biya faisait sensation dans une tenue écarlate lors de la cérémonie d’ouverture, une autre femme a également fait parler d’elle à l’occasion de cet événement sportif dont le maintien, après 50 ans d’absence au pays des Lions Indomptables, n’était pas signé d’avance.
Salima Mukansanga, première arbitre féminine de la CAN
Cette femme n’est autre que la Rwandaise Salima Mukansanga.
Alors qu’en décembre 2021 la Confédération africaine de football (CAF) publiait la liste des 63 arbitres convoqués pour la CAN 2022, nous avons pu découvrir le nom de la jeune femme de 33 ans, désignée pour faire partie des 24 arbitres centraux.
Interrogé sur cette désignation, le directeur de l’arbitrage de la CAF, Eddy Maillet, a affirmé que la Rwandaise Salima Mukansanga faisait partie des meilleurs arbitres du continent africain : « Ces derniers mois, les arbitres ont été soumis à plusieurs tests d’aptitude à travers des cours de préparation et de véritables matchs compétitifs. Les officiels de match ont été sélectionnés en fonction de leur expérience, de leurs compétences et de leur forme actuelle. Seuls les meilleurs officieront lors de cet événement extraordinaire. La rwandaise fait partie des meilleurs. », a-t-il ainsi déclaré à l’Agence Anadolu.
Le Football ? Pas vraiment une évidence
Rien ne prédestinait Salima Mukansanga à se diriger vers le football. Le basket étant sa première passion. Interrogée par le journal Rwandais New Times, elle déclarait en 2019 : « J’aimais le basket-ball et je voulais le prendre très au sérieux, mais l’accès aux infrastructures et aux entraîneurs de basket-ball était difficile. C’est ainsi que j’ai fini par arbitrer, ce que je n’ai d’ailleurs jamais regretté »
Entre 2008 et 2011, tout en se lançant dans une licence en soins infirmiers et sages-femmes à l’université de Gitwe, au Rwanda, elle s’affirme progressivement dans sa carrière en arbitrant de rencontres de deuxième division rwandaise dans les catégories masculine et féminines avant d’arbitrer sur tout le continent à compter de 2012.
2014, la révélation
C’est lors de son arbitrage central du match à l’international opposant la Zambie à la Tanzanie en qualifications pour le Championnat d’Afrique féminin 2014 que Salima marque les esprits et atteint un autre niveau de son art. Concernant cette performance, elle confie ainsi : » C’est grâce à la façon dont j’ai géré ce match que j’ai prouvé ma capacité à diriger des rencontres à n’importe quel niveau sur le continent (…) Ce fut une expérience passionnante. Depuis ce jour, on m’a fait confiance pour officier d’innombrables matches internationaux en Afrique et au-delà.»
Comme en atteste sa qualification en tant qu’arbitre centrale et seule africaine lors de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans, en Uruguay en 2018, et cette nouvelle étape pour la CAN 2022.
Des femmes bien représentées dans l’arbitrage de la CAN
Mais la Rwandaise n’est pas la seule a dignement représenter la gente féminine, elle sera également entourée des Marocaines Bouchra Karboubi, arbitre centrale vidéo, et Fatiha Jermouni, en tant qu’assistante, au même poste que la Camerounaise Carine Atezambong.
Nous lui souhaitons les pleins succès dans cette nouvelle étape de sa carrière !
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