La révolte de Noel en Jamaïque
La célèbre révolte de Noël, qui s’est produite en Jamaïque en 1831, et qui a mobilisé entre 60 000 et 300 000 esclaves, n’aurait, à la base, jamais du prendre de telles proportions.
Une grève pacifique
Au début, pour Samuel Sharpe, esclave éduqué et prédicateur baptiste, il ne s’agissait que d’une grève pacifique dans le but d’accélérer le processus d’abolition de l’esclavage en Jamaïque. Abolition que le jeune homme de 27 ans pensait déjà ratifiée par le parlement britannique.
Une réplique sanglante
Mais la répression violente des anglais, exacerbée par le fait qu’à cette période de l’année, la récole de la canne à sucre était capitale pour les propriétaire, a tout fait exploser.
Le 25 décembre 1931, les esclaves, rendus fous par les représailles sanglantes de leurs propriétaires, ont commencé à brûler les cultures et tout saccager sur leur passage. Résultat, 221 morts dont 14 blancs ont été à déplorer.
Un héros jusqu’au bout
Samuel ‘Sam’ Sharpe, Sharp, héros national de Jamaïque, a payé de sa vie sa rébellion. Il a été pendu à titre d’exemple en 1832, tout comme environ 300 de ses compagnons d’infortune, victimes d’exécutions extrajudiciaires. `
Mais même sur le gibet, celui dont le visage orne désormais le billet de 50 dollars jamaïcain n’a pas dévié et a déclaré : « Je préfère mourir en potence, que de vivre une minute de plus dans l’esclavage».
Une émancipation accélérée
Cette révolte, ainsi que la répression violente qui a suivi, a accéléré le processus d’abolition de l’esclavage des jamaïcains qui l’ont obtenue en 1833.
En 1875, le gouvernement de la Jamaïque indépendante proclama Samuel Sharp héros national et une école porte son nom depuis.
Les 5 personnages clés de l’abolition de l’esclavage- partie 2
0 commentaires