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Les Pirates des Caraïbes ont bien existé-Partie 1

Rédigé par

6.04.2016

L’Europe à la conquête du nouveau Monde

Dès le XVIe siècle, les Antilles et les Caraïbes deviennent le centre d’une zone commerciale en plein expansion et sont aussi le théâtre de nombreuses attaques. Elles sont à situées sur les routes maritimes qui relient l’Amérique du sud à l’Espagne.
Par des traités et des guerres Anglais, Français, Hollandais, Espagnols et Portugais se partagent tant bien que mal un vaste territoire construisant des ports comme Carthagène, Santiago, Maracaibo ou Saint-Domingue… Pour les Espagnols, l’objectif est d’assurer la sécurité de leurs flottes chargées d’argent et d’or vers Séville, cibles de choix pour les pirates, qui les suivaient discrètement et attaquaient les navires retardataires.

Un contexte économique propice

La grande époque de la piraterie dans les Caraïbes commence aux alentours de 1560 et s’étend jusqu’aux années 1720, elle connaît son apogée entre 1640 et 1680.

Qu’est-ce que la piraterie ?

Cette pratique, aussi vieille que la navigation, consiste à attaquer une embarcation pour de voler son chargement ou le bateau tout entier. Les pirates opèrent indépendamment, pour leur propre profit .  Leurs abordages fulgurants et leur combativité étaient redoutés. La piraterie se développe à partir des ports de Port Royal à la Jamaïque, de l’île de la Tortue en Haïti et de Nassau dans les Bahamas. C’est à ce moment aussi  que les Espagnols organisent des convois protégés par des galions, navires de guerre armé de 60 à 70 canons pour se prémunir de leurs attaques.
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L’installation de la piraterie dans les Caraïbes

En 1609, le traité de Tordesillas légitime le principe selon lequel la mer est un territoire international et que toutes les nations sont libres de l’utiliser pour le commerce maritime.  Aidés par leurs gouvernements respectifs, les marchands et les colons anglais, français et hollandais, dont certains devinrent pirates, envahissent les territoires des Espagnols qui n’ont plus de suprématie, pas les moyens de contrôler la zone ni d’imposer leurs lois commerciales.
Cette situation amena au développement  d’une contrebande permanente et à une « guerre de course » dans les Caraïbes : actes de piraterie perpétrés contre les ennemis de son pays avec l’autorisation de celui-ci.
En 1620, à cause de la guerre de Trente Ans (1618-1648), la présence espagnole décline alors que d’autres pays établissent des colonies sur les territoires libérés par l’Espagne. La Barbade est la première colonie anglaise viable où l’on cultive le tabac, puis le sucre en 1643 ; la colonie gagne ensuite  en 1654 la Martinique puis la Jamaïque en 1672. Les nombreux petits planteurs de tabac sont souvent en affaire avec des pirates.
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La chasse aux pirates

A la fin du xviie siècle, la situation entre les puissances européennes se stabilise et les effets économiques défavorables de la piraterie se font lourdement ressentir. Par le Traité de Madrid en 1670, l’Espagne et l’Angleterre légitiment leurs possessions respectives et décident d’un commun accord de mettre fin à la piraterie dans leurs territoires respectifs.
Les actes de piraterie deviennent donc plus rares et la chasse aux pirates devient plus intense. De 1676 à 1678, 2 flibustiers, chasseurs des mers, ont joué un rôle important dans la traque : le Français Charles François d’Angennes et l’Anglais Henry Morgan qui, contre une renonciation à son statut de flibustier, passera une retraite dorée de gouverneur de la Jamaïque.
D’Angennes de son côté devient le plus riche planteur de sucre de la Martinique. En conséquent, certains pirates font le choix de se retirer en se reconvertissant en coupeurs de bois de teinture dans le golfe de Campeche, en se mettant au service des Français, ou se tournant vers les mers du Sud.
 
 

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