J’ai décidé de partager avec vous une des expériences les plus dingues de ma vie : tout lâcher pour recommencer à zéro… Au point zéro ! A la base, au commencement, dans ce bout de paradis gorgé de soleil qui est ma terre-mère (mer aussi ;-)). Et oui, je rentre au pays !
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Les réunions de famille
On a beau en recréer dans l’hexagone avec les moyens du bords et à grands renforts de cousins déracinés comme moi même et de saveurs locales décongelées, il n’y a rien à dire, les réunions de famille c’est de l’or en barre quand on a de la chance de les vivre à la maison.
On renoue avec nos racines, si on a de la chance, on peut encore partager avec nos aieux et découvrir des secrets de famille, vivre avec eux des moments qui resteront gravés dans nos mémoires.
Plus jeunes, et surtout dans l’hexagone, on a tendance à négliger nos « gran moun », on est éloignés d’eux et on imagine pas qu’un de ces quatre, ce sera nous ces grandes personnes condamnées à revivre notre passé dans nos têtes car le présent est tellement sinistre…
Une fois rentré à la maison, les liens familiaux sont plus denses, les grandes personnes font partie intégrante de notre quotidien et comme il est bon d’écouter leurs histoires et de rire des aventures d’un autre temps.
On s’enrichit et on apprend, et elles, elles sont heureuses d’échanger avec la jeune génération, de lui faire profiter d’une époque qu’elle ne connaîtra jamais.
Dans les fêtes de famille au pays, ce brassage de générations, de plats maison, de blagues, de danses et de rire, cette profusion de saveurs qui ne se renouvellera jamais deux fois de la même manière est sans doute une des plus belle richesse qui m’ait été donnée de partager.
Juste pour ces doux moments hors du temps, ces parenthèses enchantées, je suis heureuse d’être rentrée à la maison…
A la semaine prochaine !
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Bonjour,
Merci de nous raconter ton expérience, c’est tellement bon à lire. J’avoue que tes articles sont beaucoup trop courts pour moi, j’aime aller dans le fond des choses. Mais je comprends les besoins du format web.
Je suis rentrée moi aussi, je suis restée environ deux ans et je suis repartie… Ou plutôt j’ai un pied en Guyane et un pied en France. La solution qui pour le moment me correspond le mieux, surtout professionnellement. Je ne regrette pas d’être rentrée, je pense que c’est plus ma belle expérience. Le genre de paradoxe qui en fait voir « plein la gueule » et qui grandit tellement qu’on en ne ressort que plus fort. LOL
En ce qui concerne la famille, j’ai été triste de constater qu’il n’y avait que les réunions de famille pour la retrouver vraiment. Du coup je pense que ces réunions sont d’une importance énorme. Parce qu’en dehors, mon activité professionnelle et la disponibilité des uns et des autres m’empêchais d’avoir la sensation de renouer avec les membres de ma famille. Pour l’article de la deuxième semaine, j’ai vécu exactement ce truc de « ne fréquente pas untel et… » alors qu’il n’y a rien de mal à faire ses propres expériences (« chance zoi pa chance cana ») et puis il faut fermer ses oreilles à ça ! Parce qu’en ce qui me concerne j’avais l’impression de ne plus avoir mon propre jugement… Début de la perte de confiance en soi. J’ai fini par faire comprendre à mes proches que j’estimais le fait qu’ils souhaitent me protéger par leurs conseils mais de me faire confiance et de ne plus rien me dire de ce genre.
Il y a tellement de choses à raconter sur le retour en Guyane. Je pense que je pourrais faire un roman de toutes les choses à exprimer sur le fameux retour en Guyane. Par ailleurs, il est bon de lire « Retour de Guyane » de Leon Gontran Damas.
Enfin voilà c’est mon petit grain de sel à ces articles qui ne me touchent par leur sincérité. Merci beaucoup au plaisir de lire la suite…
E.A
Ce petit grain de sel a la saveur du sucre. Merci pour ce message !
Ce petit grain de sel a la saveur du sucre. Merci pour ce message !