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Ella Fitzgerald, un héritage sans commune mesure

Rédigé par

15.06.2016

Dans un premier article paru sur Blake’s, nous vous avons présenté la biographie d’Ella Fitzgerald, découvrez aujourd’hui une analyse de sa voix et l’étendue de l’héritage qu’elle a laissé à la musique.

Logo BLAKE'S Retina A lire aussi Ella Fitzgerald, la reine du jazz 

 

Une artiste exceptionnelle

Ella Fitzgerald a une voix remarquablement pure, agile et une capacité d’improvisation, particulièrement en scat, domaine dont elle devient la reine. Elle est amenée à travailler avec les plus grands comme Frank Sinatra ou Benny Goodman, Cole Porter. Au début, chanteuse de swing, elle chante sur du blues, de la samba, du gospel et même des chants de noël. elle s’essaye aussi au bebop, domaine dans lequel Sarah Vaughan fut une de ses grandes rivales.

Le retour au jazz

Puis lassée par le style, Ella revient à un registre purement jazz. Ella Fitzgerald Sings the Cole Porter Song Book est le premier d’une série de 8 albums, dans lesquels elle interprète et adapte le répertoire de grands noms de la musique américaine : Duke Ellington, George et Ira Gershwin, Jonny Mercer etc, devenus des monuments du jazz et des titres phares de sa discographie, qui font d’elle l’une des principales représentantes du jazz vocal.
La chanteuse bat des records de popularité et devient l’une des figures musicales les plus familières du public américain. Elle reçoit le Grammy Award de la meilleure chanteuse de variétés en 1959, 1960 et 1961, puis en 1963. Elle en remportera 14 tout au long de sa carrière dont un d’honneur pour la totalité de son oeuvre. Plus discrètement, Ella Fitzgerald est active dans le soutien caritatif aux enfants défavorisés.
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Dans les années 60, les goûts du public changent et le jazz devient moins populaire au profit du rock’n’roll ou de la pop. En 1967, Verve Records, racheté par MGM, ne renouvelle pas son contrat et Ella et Norman Ganz doivent trouver un autre label. En 1972 elle renoue avec le succès grâce à l’album live Jazz at Santa Monica Civic ’72. Norman Granz fonde alors Pablo Records, nouveau label pour l’éditer lui-même Ella.

Entre consécration et problèmes de santé

En 1974, Ella Fitzgerald donne durant 2 semaines une série de concerts au Caesar’s Palace de Las Vegas, en compagnie de Frank Sinatra et Count Basie… Mais elle est, avec le temps, de plus en plus handicapée par des problèmes de santé et de vue. En 1986, elle subit un quintuple pontage coronarien et les médecins lui diagnostiquent un diabète. Malgré des pronostics alarmistes sur sa capacité à chanter à nouveau, malgré encore l’inquiétude de ses proches, Ella Fitzgerald remonte sur scène et multiplie les concerts.
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En 1987, Ella reçoit la National Medal of Arts des mains du président Ronald Reagan et devient Commandeur des Arts et Lettres par le gouvernement français.

En 1991, elle donne son dernier et 26ème concert dans le prestigieux Carnegie hall de New York car son diabète la rend aveugle et s’aggrave à tel point qu’en 1993 elle doit être amputée des deux jambes. Elle meurt à Beverly Hills le 15 juin 1996 entourée de sa famille à l’âge de 79 ans.
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Une légende…

Ella Fitzgerald est l’une des figures les plus emblématiques de la musique américaine. Devenue un symbole, une conscience de toute une époque au panthéon des grandes chanteuses noires au même titre que Billie Holiday et Nina Simone.
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