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Les instruments de musique traditionnels créoles

Rédigé par

20.10.2015

Après la danse et la musique, place à une présentation des instruments de musique traditionnels créoles, dans une liste non-exhaustive…

Le bobre (Réunion)

D’origine africaine il est utilisé dans le maloya.  Cousin du berimbau brésilien, il est composé d’un arc en bois dur (goyavier, zavoka marron…) d’un 1,50m environ, et d’une  caisse de résonance faite d’une calebasse dont l’extrémité ouverte, laisse s’échapper les vibrations vers le bas. Le musicien joue debout en tenant l’arc d’une main au dessus de la calebasse et frappe la corde de l’autre avec une fine baguette (batavek)

Le bobre (Réunion)

Le bobre (Réunion)

Le chacha ou Malaka (Antilles-Guyane)

Instrument d’origine Amérindienne, c’est un hochet constitué d’une petite calebasse creuse, dans laquelle des graines ou des graviers ont été introduit et d’un long manche. On en retrouve aussi fabriqué avec un cylindre de fer blanc… Il s’utilise tenu horizontalement par les 2 extrémités et en le secouant verticalement.  Les Kali’na, Indiens de Guyane, l’appellent « Malaka » qui en espagnol est devenu « maraca » ou « maracas » pour la paire.

Le chacha ou Malaka (Antilles Guyane)

Le chacha ou Malaka (Antilles Guyane)


Le chacha ou Malaka (Antilles Guyane)

Le chacha ou Malaka (Antilles Guyane)


 

La flûte traversière en bambou (Martinique)

C’est dans les mornes de la Martinique, en pleine campagne et au fond des bois, des mains des nègres marron qui s’y réfugiait, qu’est née la flûte de bambou. Appelée aussi flûte des Mornes ou encore toutou’n bambou (tube sonore de bambou), c’est une flute fabriquée dans une fine tige de bambou, avec en général 6 trous, souvent utilisée dans le Chouval Bwa, musique traditionnelle de la Martinique…

La flûte traversière en bambou (Martinique)

La flûte traversière en bambou (Martinique)

Le ka (Guadeloupe)

Est un tambour  dont le nom vient de l’anglais « quart » (pour quart de baril) qui, prononcé en créole, est devenu « ka. Il est l’instrument de base du Gwo-ka, musique et danse traditionnelle de la Guadeloupe. On le fabriquait  à l’aide d’une peau de cabri tendue. Aujourd’hui, le ka peut être fabriqué à partir de tronc d’arbre évidé, de fût, de tonnelet.
tambourka

Le Kayambe (Réunion)

Sorte de hochet en forme de radeau, il est constitué d’un cadre de bois léger sur lequel sont fixées 2 cloisons de hampes de fleurs de canne à sucre contenant des graines sèches de conflor ou « safran maron » que l’on secoue. Utilisé dans le maloya, il se tient des 2 mains, légèrement oblique, et se balance sur le rythme dans le sens de la largeur en gardant les poignets souples.  Les premiers ont été créés par les esclaves avec ce qu’ils trouvaient dans les champs : du bois, des graines et des tiges de fleur de canne.
kayambe

Lanbi (Conque de lambi) (Antilles)  

Le lambi est un coquillage que l’on retrouve communément dans la Caraïbe. Sa conque une fois vidée, sert d’instrument de musique. Le son, sourd et percutant, est produit lorsque l’on souffle dans l’ouverture du coquillage. Autrefois il servait de signal, d’appel ou d’avertissement au sein de la communauté, par exemple, pour signaler l’arrivée des pêcheurs.

Lanbi (Conque de lambi) (Antilles)

Lanbi (Conque de lambi) (Antilles)

Le sillac (ou siyak) (racleur) (Antilles)

Le sillac est composé d’une tige de bambou striée que l’on frotte avec un grattoir le plus souvent une baguette. Les sillons ressemblent à ceux que l’on retrouvait autrefois sur les planches à laver ou à ceux d’une râpe. Le musicien fait glisser le grattoir sur la partie striéepar des mouvements de « va-et-vient ».

Le sillac (ou siyak) (racleur) (Antilles)

Le sillac (ou siyak) (racleur) (Antilles)

Le tambour bel air (ou tanbou bèlè) (Martinique)

Le bel air est une musique traditionnelle martiniquaise héritée de la musique jouée par les esclaves africains.  Son nom est le même que la danse qu’il accompagne. Il est fabriqué à partir d’un tonneau ou un baril de bois.

Le tambour bel air (ou tanbou bèlè) (Martinique)

Le tambour bel air (ou tanbou bèlè) (Martinique)

Le tanbou dibass (Tambour basse, ou encore tambour basque) (Martinique)

Fabriqué à partir d’une calebasse séchée et vidée dans laquelle de petits grains rouges et noirs de la liane réglisse, arbre à fleurs rouges que l’on retrouve en Martinique, appelées « gwenn réglis » ou « gwenn néglis » ont été introduits.

Le tanbou dibass (Tambour basse, ou encore tambour basque) (Martinique)

Le tanbou dibass (Tambour basse, ou encore tambour basque) (Martinique)

Tibwa (Antilles)

Est composé de 2  baguettes de bois de 15 à 20 cm avec lesquelles on frappe sur sur une tige de bambou déposée sur deux chevalets ou sur la partie arrière d’un tambour (bèlè ou ka) couché.

Tibwa (Antilles)

Tibwa (Antilles)


En Guyane, que ce soit chez les Amérindiens, les Bushinenges (descendants des esclaves qui ont marronnés) et les Créoles, la percussion est omniprésente. On retrouve :

Le sembula utilisé chez les Kali’na (tribu amérindienne de Guyane)

Le sembula utilisé chez les Kali’na (tribu amérindienne de Guyane)

Le sembula utilisé chez les Kali’na (tribu amérindienne de Guyane)

Le gaandoon utilisé par les Bushinenge (Guyane)

Le gaandoon utilisé par les Bushinenge

Le gaandoon utilisé par les Bushinenge

Le tanbou Foulé (Guyane)

Accompagné du  tanbou Koupé ou déKoupé et du tanbou Plonbé,  il est utilisé pour jouer le Kasékò, danse populaire de la région.

Le tanbou Foulé (Guyane)

Le tanbou Foulé (Guyane)


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