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9 lieux touristiques et historiques incontournables en Guadeloupe !

Rédigé par

3.08.2015

1. Les Marches des Esclaves

Petit-Canal a été durant la colonisation le point de débarquement de tous les esclaves arrachés d’Afrique. 49 marches en pierre de taille construites par les esclaves, composent un escalier menant à la place de l’église où avait lieu le marché aux esclaves à leur descente des bateaux. Sur celles-ci des plaques rappellent les noms des ethnies africaines qui les ont gravit et probablement construites : Congos, Yorubas, Ibos, Ouolofs, Peuls, Bamilékés. À leur sommet a été apposée une plaque – sur laquelle est inscrite LIBERTE 1848 — inaugurée en 1994 à l’occasion du bicentenaire de la première abolition de l’esclavage en Guadeloupe. En bas des marches se trouvent la flamme éternelle à l’esclave inconnu et un mémorial en hommage à Louis Delgrès.

Les Marches des Esclaves

DR

 2. Le Morne de la mémoire

Érigé sur le Morne Portal aux Abymes, ce mémorial représente 5 livres de marbre très grands sur lesquels sont gravés en lettres d’or les 1480 noms des femmes et hommes esclaves qui ont vécus sur la commune jusqu’à leur affranchissement en 1848. Témoignage d’une quête généalogique de longue haleine, c’est un lieu solennel, dédié au repos des âmes, à la paix, à la réconciliation avec un passé douloureux.
 

3. Le fort Delgrès

C’est un magnifique bâtiment construit à la Vauban en 1650 par le gouverneur de l’époque. Véritable maison fortifiée, elle devait d’être un lieu sécurisé qui dominait la ville de Basse-Terre, en symbole de son pouvoir sur la population. Il lui donna alors le nom de Fort Saint-Charles.
Régulièrement victime des attaques anglaises par la mer, le fort est peu à peu fortifié et prend le nom de Fort Royal et est alors occupé par l’armée coloniale. Puis il sera rebaptisé Fort Delgrès en 1989 du nom de Louis Delgrès, en hommage au colonel noir qui s’était battu contre l’esclavage. Il est classé monument historique depuis 1977.

Le Fort Delgrès

Le Fort Delgrès © DR


 

4. Parc Archéologique des Roches Gravées

Ce jardin tropical abrite des rochers parés de pétroglyphes (signes, motifs gravés sur la roche) de forme humaine ou animal découvertes au XIXème, réalisés par les Indiens Arawaks premiers habitants de l’île au 4ème siècle. Il s’agissait d’un peuple pacifique vivant de la pêche, la chasse et de la culture du manioc. Trois siècles plus tard, les indiens Caraïbes arrivent et exterminent les Arawaks, qui laisseront des traces de leur présence sur les fameuses roches gravées. Bien qu’on leur attribue une signification religieuse, ces vestiges restent difficilement interprétables. De toutes les Antilles, c’est en Guadeloupe qu’on en trouve la plus grande concentration, mais le mystère demeure. On découvre également sur place les différentes espèces de plantes qui faisaient partie du quotidien des Amérindiens : calebassier, ricin, roucou, le manioc, vétiver. Puis d’’autres importées aux 17 et 18ème siècles : le café, la canne à sucre, le cacao. Le parc est classé monuments historiques depuis 1974.
Pour le visiter, renseignez-vous d’abord ici sur le site du conseil général de Guadeloupe.

« Trois-rivières - Roche gravée - Parc archéologique » par Aristoi

Roche gravée — Parc archéologique © Aristoi


 

5. Les ruines de l’ancienne sucrerie Trianon

Situé sur l’habitation Roussel-Trianon cette usine a été construite vers 1850. Le bâtiment agricole a été réalisé en pierre et brique, ce qui est très rare dans les îles de Guadeloupe. Il s’agit d’un des plus beaux sites industriels sucriers des Antilles. Le moulin à vent de l’habitation est un des plus beaux de l’île ainsi que le plus ancien. Elles ont été classées monument historique en 1981.
 

6. Le Fort Fleur d’épée

Construit à la fin du 18ème siècle sur les modèles de Vauban, il est la plus importante fortification sur Grande Terre. L’origine du nom de Fleur d’épée reste curieusement inconnue. De forme hexagonale, il est protégé par des douves et l’entrée est accessible par pont-levis. Il possède de nombreux souterrains qui relient différentes parties du Fort et qui accueillent aujourd’hui des expositions de peinture. Pris d’assaut par les Anglais, il fut occupé jusqu’au 3 juin 1794. Inscrit monument historique en 1979 il offre un magnifique panorama sur la baie du Gosier et sur Basse Terre.
 

7. Habitation la Grivelière

Située à Vieux-Habitants sur Basse-Terre, au fond de la vallée de la Grande-Rivière, l’Habitation La Grivelière est un haut lieu d’histoire. Construite à la fin du xviie siècle, elle a été la propriété des frères Jacobins et s’appelait Caféière Saint-Joseph. En 1843 avec Auguste Périollat, elle devient, après avoir connu différents propriétaires, « La Grivelière », en souvenir de son lieu de naissance près de Montrigaud dans la Drôme. Le cacao, le café et le roucou, ont fait la renommée les lieux.
C’est un ensemble d’une douzaine d’anciens bâtiments agricoles et domestiques sur 90 hectares (maison de maître, hangar à torréfaction, moulins anciennes cases d’esclaves).
 

8. La kassaverie de capesterre

La Kassaverie de Capesterre-Belle-Eau est un lieu authentique qui présente une facette de la vraie culture guadeloupéenne. Elle produit tous les produits dérivés du manioc comme autrefois. Farines et kassavs, tout est effectué de manière traditionnelle sur une platine alimentée par un feu de bois. Il y eut même une époque où le manioc était travaillé aux sons des tambours-ka.
+ Complément : Les kassaveries, aussi écrit cassaveries ou appelées manioqueries sont des établissements où l’on produit la kassav, aliment traditionnel créole. Sorte de galette ronde, elle est réalisée à base de manioc et est généralement garnie de noix de coco râpée, mais peut aussi se manger avec une pâte de fruits. Autrefois, elle composait l’essentiel de la nourriture des Caraïbes, la fabrication est identique depuis. Elle était consommée avec une garniture salée An tan lontan et remplaçait même le pain dès le début de la colonisation.
 

9. Cimetière de Morne-A-l’Eau

À une quinzaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre, sur Grande-Terre, ce cimetière de 1800 tombes a 2 particularités : sa forme d’amphithéâtre et ses caveaux en damiers noir et blanc donnant à l’ensemble un air d’échiquier géant. Le choix de ce motif reste inconnu. Le blanc est symbole du deuil en Afrique, tandis que c’est le noir en Europe c’est peut-être un mélange des deux. Certains caveaux sont impressionnants et sont de véritables petites maisons avec des toits en pente comme les cases créoles et même des terrasses… La majorité est construite en carrelage de faïence. Le cimetière a été implanté à la suite de la création bourg au 19ème siècle. À cette époque, la majorité des morts, les esclaves, étaient enterrés sur les plantations, et seuls les familles nobles avaient les moyens de s’offrir une belle sépulture. La plus ancienne semble dater de 1847 et appartenait sans doute à des Békés. Aujourd’hui, toutes les couches de la société y sont représentées. À vivre, les veillées mortuaires, le soir de la Toussaint, le 1er novembre.

Cimetière de Morne à l'Eau

Cimetière de Morne à l’Eau

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