Semaine 31
Je suis rentrée au pays et j’analyse, semaine après semaine, les changements qui s’opèrent dans ma vie. Je les partage avec vous car je sais que bon nombre ont vécu cette expérience sans forcément la coucher sur son clavier. Je vous parle de mes joies, mais aussi de mes peines. Cette semaine, ce sera de mes peines.
Quand le tragique devient notre voisin
Quand on est à Paris, on lit souvent les faits divers sans vraiment se sentir touché. On assiste, tel des témoins blasés à l’explosion du nombre de violence, de victimes, sans jamais imaginer que cela pourrait nous toucher.
Une fois rentrée au pays, la tragédie s’invite dans votre maison sans toquer à la porte. Elle est là, tangible, palpable et vous bousille sans tambour ni trompette.
La faute à la proximité me direz-vous. Car ici au pays on multiplie les chances que l’auteur d’un meurtre passionnel soit votre ami proche, qu’un chauffard soit un cousin éloigné, que ce violeur se soit attaqué à une collègue de travail ou que cette mule dont on parle dans les journaux soit la mère d’un camarade de notre enfant.
A Paris, on est comme dans une bulle, cela n’arrive (en général) qu’aux autres. Au pays, cela nous arrive toujours (indirectement) à nous. On connaît les protagonistes de ces drames, ce qui bouleverse immédiatement notre capacité à porter un oeil objectif sur la situation…
Je rentre au pays : Journal d’une fille bien #optiontchiiip. Partie 30
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