Les 10 et 11 mars dernier,la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane auditionnait le général de division Jean-Marc Descoux, commandant la gendarmerie Outre-mer, avant de faire de même avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu…
Une semaine plus tard, Sebastien Lecornu a ajouté : « J’ai la faiblesse de penser que plus on structure la filière légale, mieux on lutte contre l’orpaillage illégal. Je vais aller plus loin, plus on structure une filière légale de petites exploitations à taille humaine, en clair le contraire des méga-mines type Montagne d’or, plus on peut lutter contre l’orpaillage illégal »
Des chiffres qui font froid dans le dos
Selon le ministre 387 kilos de mercure et 28 kilos d’or ont été saisis entre 2018 et 2020 pour un total de 75 millions d’euros d’avoirs criminels.
« Pour une tonne d’or extraite légalement, vous avez 10 tonnes d’or extraites illégalement. On voit bien qu’il y a forcément une marge de progression positive pour le légal »…
Loin d’adhérer au modèle de « La Montagne d’Or », Sebastien Lecornu souhaite encourager les structures d’orpaillage légal à taille humaine afin de répondre à des organisations jugées « redoutablement professionnelles», par celui qui occupe ses fonctions depuis 2020.
Une réponse un peu timide pour les Guyanais
Cette posture n’est pas au goût des députés Guyanais Lenaick Adam et Gabriel Serville respectivement Président et Rapporteur de la Commission d’enquête sur la lutte contre l’orpaillage illégal.
Pour rappel, Gabriel Serville appelait de tous ses voeux un arsenal législatif pour être en mesure de mener véritablement « une guerre » contre « des ennemis…
Nous en sommes encore bien loin…
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