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Marvin Ngan Yamb : Le goût du calou, un projet qui mérite toute votre attention

Rédigé par Christ-Laur Phillips

24.06.2016

Quand on le voit, la première chose qui saute aux yeux c’est la flamme qui crépite dans son regard. Marvin est bruyant, très bruyant, même quand il ne parle pas.
Entre le crépitement audible si on y prête l’oreille et l’énergie animale qui se dégage de sa gestuelle, on sent que même assoupi, cet artiste hors du commun travaille, pense, assemble tel un orfèvre les éléments de l’horloge de sa pensée… Impressionnant.
C’est à Paris, sur la terrasse d’un petit café de Bastille que j’ai fait la connaissance de mon nouveau coup de foudre intellectuel, tranquille, il s’est avancé vers moi et m’a regardé, intensément..; peut-être un peu trop pour la midinette que je suis.
Il s’est ensuite mis à parler et m’a présenté son projet et là… Deuxième coup de foudre, arrête Marvin, mon coeur n’y tiendra pas !

Le goût du calou

Sa passion irradie et me brûle presque et je suis prête à lui apporter tout mon soutien, découvrez dans cette interview pourquoi je suis entrée dans la secte Ngan Yamb.
Blakes : C’est quoi ce projet ?
MarvinNgan Yamb : C’est un projet court qui va traiter du sujet des mules. Pourquoi le calou ? Parceque le calou, qui est aussi appelé gombo est une plante qui, lorsqu’on l’écrase est visqueuse. Et cette viscosité est utilisée par certaines personnes pour réussir à ingérer certaines choses. Voilà pourquoi le gôut du calou.

Si j’ai choisi le mot calou c’est pour garder le côté local Guyanais

Blakes : La mule en héroïne, c’est pas se faire l’avocat du diable .?
Marvin Ngan Yamb : La mule est une personne avec ses soucis et ses problèmes, je ne veux pas pointer du doigt les personnes qui l’ont fait ou le font. Je ne connais ni leurs blessures ni leur passé. Je veux montrer qu’il y a une vie du côté des mules ou des dealeurs…
Blakes :Pourquoi avoir choisi ce thème là ?
Marvin Ngan Yamb : C’est malheureusement un thème récurrent en Guyane et j’entends fréquemment des gens pointer du doigt les mules et les trafiquants et personne ne se pose la question de savoir ce qui amène un humain à risquer sa vie pour transporter de la cocaine ou prendre part à un trafic. J’ai été touché par le décès d’un ami qui n’avait pas le meilleur des casiers judiciaire et nombreux sont ceux qui ont pointé du doigt sa place dans une certaine industrie sans jamais se demander qui il était vraiment…

Lobiyou, une plateforme de crowfonding dédiée aux projets locaux

Blakes : Comment on peut apporter notre pierre à l’édifice ?
Marvin Ngan Yamb : C’est très simple, il faut aller sur la plateforme guyanaise de crowfounding lobiyou. On peut y lire une présentation du court métrage et le dispatch de la somme. On peut mettre entre 5 et 150 euros, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. En fonction de la somme elles seront remerciées dans le générique, elles pourront aussi avoir le lien du film, des photos de tournage, making of et même des invitations aux projections. Pour les grosses sommes les donateurs pourront aussi être co-réalisateurs du film.
N’hésitez pas à le soutenir, Marvin Ngan Yamb mérite toute votre attention…
 

Portrait de Christ-Laur PHILLIPS, journaliste de BLAKES
Christ-Laur Phillips

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