» Mon but était de proposer le maré tèt aux femmes de manière élégante, sophistiquée et de façon à ce qu’elles le porte au quotidien car en Martinique il y a eu beaucoup de préjugés à l’égard du maré tèt. ‘C’est réservé au mouvement rasta, aux petites gens, cela signifie que l’on n’est pas coiffé’ ».
Il a fallu faire un gros travail de fond pour faire comprendre aux gens que ce n’est pas un cache-misère, encore moins réservé à une communauté, mais que c’est un véritable accessoire de mode. ».
Il lui a fallu se documenter et aller à la rencontre des aïeux pour recueillir des témoignages sur les différentes techniques. Emmanuelle a remporté le pari de redonner au maré tèt ses lettres de noblesse en proposant de styles revisités et modernisés des traditionnels bamboche, pain de sucre et autres coiffes.
La créativité d’Emmanuelle n’a pas de limites. Elle puise son inspiration dans son quotidien, son environnement, la Martinique à elle seule est un vivier propice à la création. Donnez-lui un morceau de tissu et elle construira à partir de cette étoffe une forme esthétique qui devient l’illusion d’un chapeau. Et quand on parle de tissu, loin de nous l’idée de minimiser. Que ce soit du papier journal ou quelconque autres matières insolites, cela devient une sculpture aussi surprenante que magistrale.
Emmanuelle Soundjata est très sollicitée par la scène mode martiniquaise. « C’est un art intuitif, je ne fais jamais de croquis, les créations naissent au grès des préparations coulisses de défilés » confie-t-elle.
Mais heureusement pour celles qui souhaitent apprendre ou se perfectionner, la créatrice propose également des ateliers. Que vous soyez débutants ou confirmés, vous vous familiariserez avec des techniques simples ou plus élaborées à partir de turbans ou de tissus africains. Lors des ateliers ethnik wax, vous travaillerez le modèle «retro », « pin up », pour les fashionistas. Chacun y trouvera son compte en fonction de la forme de son visage et de son style.
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