Le 2.0
Cela fait un peu plus d’un mois que je suis partie, ou rentrée… Désormais la frontière est de plus en plus floue.
Je l’ai déjà dit, je suis heureuse d’avoir sauté le pas, mais est-ce que cela m’empêche d’être parfois nostalgique ?
6e semaine
Les restaurants japonais entre copines me manquent, ma famille restée là bas aussi même si j’essaie de tromper ce début de tristesse à grand renfort d’appels, de messages Facebook, Whatsapp, de Facetime, photos Instagram ou de Skype…
J’en viens parfois à me demander si j’aurais osé sauter le pas sans ces techniques 2.0 qui trompent la distance.
Pourquoi je n’arrive pas à changer l’heure de ma montre ? Cette fausse proximité me fait-elle croire que je ne suis pas si loin de ceux à qui j’ai dit au revoir il y a quelques semaines ?
À mon réveil ici, il est déjà midi là bas. Et dès que je le peux, je me plais à parcourir mon fil d’actu Facebook et voir ce que font ceux que j’ai laissé à 8000 kilomètres, alors qu’il commence déjà à faire froid et que la nuit tombe plus vite chez eux.
Voir leurs photos me fait sourire, me réconforte, et me permets de suivre leur quotidien. Ils sont quand même à portée de clic même si je ne peux plus les toucher ou les voir. Je souhaite un bon anniversaire à untel, like une photo par ici, poste un commentaire par là et me désole parfois d’avoir raté les derniers clichés de cette sortie dont j’aurais fait partie si j’étais restée là bas…
Mais à bien y réfléchir, c’est leur présence et nos éclats de rire qui me manquent le plus, bien plus que les soirées folles, car comme le dit si bien ma mère « tan fè tan, tan laissé tan ».
Donc quand je referme mon ordinateur, mon début de tristesse s’en va, emporté par l’air chaud et la sensation que je suis à ma place ici. Ce qui ne m’empêche pas d’attendre avec impatience le moment où je pourrai les « liker » pour de vrai en les serrant dans mes bras…
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