Des pluies diluviennes se sont abattues sur la Martinique durant le weekend du samedi 7 novembre. Des quartiers inondés, des voitures bouleversées, des maisons saccagées. Selon le quotidien France-Antilles, l’eau est montée jusqu’à 1,90 m.
Le préfet Fabrice Rigoulet-Roze a déclaré que les services des routes départementales avaient estimé à 1,5 million d’euros le montant des dégâts, et cela sans compter les autres pertes enregistrées par les communes les plus touchées telles que le Lamentin, Rivière-Salée, Sainte-Luce, Sainte-Anne et Rivière-Pilote.
Matignon s’engage
Face à cette tragédie, le Premier ministre Manuel Valls a décidé de classer ces communes sous le régime de catastrophe naturelle. Le 8 novembre, il a ainsi fait publier un communiqué de presse annonçant : « Le classement des communes concernées en état de catastrophe naturelle interviendra dans les plus brefs délais. Le fonds de secours sera mobilisé, le cas échéant, sur proposition du préfet », avant d’ajouter : « Les services de l’État sont pleinement mobilisés sous l’autorité du Préfet et le Gouvernement continue de suivre avec vigilance l’évolution de la situation. »
Concrètement, ça veut dire quoi ?
« C’est au titre de la garantie catastrophe naturelle que les personnes qui possèdent une assurance de dommages (multirisque habitation, entreprise, automobile…) peuvent être indemnisées. Cette garantie couvre les dommages matériels directs causés à ces biens, dans les communes déclarées en situation de catastrophe naturelle par arrêté interministériel publié au Journal officiel. »
Les assurés paient tout de même une franchise qui s’élève à 380 euros pour les biens à usage d’habitation. Pour les biens professionnels, le montant de la franchise est égal à 10 % des dommages matériels directs avec un minimum de 1 140 euros.
La marche à suivre :
Vous devez prévenir votre assureur au plus vite et par tous moyens (mail, téléphone…) car vous avez un délai de dix jours après la publication de l’arrêté pour adresser votre déclaration de sinistre, ici le 8 novembre.
L’indemnisation est attribuée dans un délai de trois mois à compter soit de la date à laquelle vous avez remis à l’assureur l’état estimatif des biens et des pertes subies. Donc il ne faut pas perdre de temps.
Les pièces a fournir sont :
1) une liste chiffrée de tous les objets perdus ou endommagés.
2) Factures d’achat ou de réparation, actes notariés, contrats de location, expertises, photographies qui aideraient l’assurance à calculer le montant du dédommagement.
Pour les biens professionnels, il vous faudra fournir l’attestation de propriété ou le contrat de location pour les dommages immobiliers. Seront aussi demandés : un extrait du registre de commerce, les bilans et comptes de résultat avec détail des comptes de charges et produits, le chiffre d’affaires de l’exercice en cours et des trois précédents (si vous avez souscrit une garantie pertes d’exploitation ou un contrat de leasing).
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