Dans notre dossier sur l’Histoire des Indiens de Guadeloupe nous vous avons présenté les conditions d’arrivée de cette main d’oeuvre bon marché ainsi que ses conditions de vie sur l’île aux belles eaux.
Dans la troisième et dernière partie de notre dossier sur les Indiens de Guadeloupe nous aborderons les conditions de leur émancipation.
Henry Sidambarom
Après des années d’ « engagisme », puisque c’est le nom qu’est donné à ce qui ressemble fortement à de l’esclavage, des voix de protestation commencent à s’élever.
Le plus féroce défenseur des droits des Indiens est Henry Sidambarom, né à Capesterre-Belle-Eau, neuf ans après l’arrivée de ses parents en Guadeloupe.
Employé du bureau central de l’immigration indienne à Basse-Terre, a lutté toute sa vie contre l’engagisme et le racisme. Il a aussi lutté pour que les Indiens aient accès à la citoyenneté française. Son engagement lui a coûté 20 ans de sa vie avec un long procès qui a duré de 1904 à 1923.
Le procès le plus long
En janvier 1904, Monsieur Sidambarom se fait inscrire sur la liste électorale pour les municipales. Il en profite pour inscrire d’autres Indiens sur sa liste. En réponse, le gouverneur M. le Vicomte de la Loyère conteste cette liste et les répercutions seront la prison et un long procès qu’il finit par remporter en 1923.
Deux ans plus tard, en 1925, le président de la République de l’époque, Monsieur Raymond Poincaré octroie la nationalité française et le droit de vote aux ressortissants indiens de la Guadeloupe.
Les honneurs pour Henry Sidambarom
En 1945, il est nommé juge de paix et trois ans plus tard, il reçoit la Légion d’honneur. Un buste à son effigie est posé à Karikal en Inde et en décembre 2013, l’Ambassadeur de l’Inde, Shri Arun K. Singh, assiste à l’invitation du Comite Henri Sidambarom, aux célébrations organisées pour commémorer le 150eanniversaire de sa naissance.
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