B.B. King, de son vrai nom Riley B. King, est né en 1925 dans le Mississippi. Élevé par sa grand-mère et par sa mère, il n’a que 9 ans lorsque cette dernière meurt. Il découvre la musique à travers les chants de travail dans les champs de coton et le Gospel qu’il entend à la maison et à l’église.
C’est durant son service militaire en 1943 qu’il découvre le jazz et apprend les rudiments de la guitare. À son retour, pendant ses congés, il commence à chanter et à jouer dans la rue puis dans les bars. Fin des années 40, il anime un programme dans une radio de Memphis (Tennessee), durant lequel il acquiert son pseudo de B.B. King – BB pour Blues Boy — qu’il conservera.
Une guitare nommée Lucille
Grâce au gospel, qui a eu une influence importante sur sa musique, il crée un blues nouveau en reprenant des techniques vocales du chant d’Église. Ce sera une de ses marques de fabrique ! Très vite, il est attiré par la guitare électrique qu’il considère d’ailleurs comme un prolongement de lui-même, au point de la baptiser (ainsi que toutes les suivantes) Lucille. Pourquoi ? Car un soir dans un club, une bagarre entre hommes éclate et provoque un incendie. B. B. King ayant oublié son seul instrument et gagne-pain à l’intérieur y retourne et la récupère de justesse. Il apprend plus tard que les hommes, morts dans l’incendie, se battaient pour une femme prénommée Lucille. Il décide alors de donner ce prénom à ses guitares afin de toujours se souvenir de ne pas agir stupidement dans la vie.
Sa notoriété croît jusqu’en 1951, où le succès arrive avec le titre : Three o’clock blues qui se classe n° 1 durant 5 semaines et dans les meilleures ventes pendant 17 semaines. B. B. King joue désormais dans la cour des grands de la scène Rhythm and blues et enchaîne les succès. Il devient même le plus important vendeur de blues des années 50. Pendant des décennies, il fait près de 300 concerts par an, jouant à travers tous les États-Unis, tant dans les petits clubs que les grandes salles. Il parcourt aussi régulièrement l’Europe où il va prendre l’habitude de lancer des médiators gravés de son nom dans le public.
La consécration mondiale
En 1962, il signe avec ABC Records, label qui a déjà popularisé Ray Charles auprès du public blanc. En 1969 les Rolling Stones l’invitent à jouer en première partie de leur tournée américaine, qui lui apportera la reconnaissance du grand public et du public blanc. Cette même année il sort son plus grand succès : The Thrill Is Gone. C’est la consécration mondiale.
Alors que les chanteurs de blues ou de soul passent dans l’ombre, B.B. King réussit à se maintenir jusque dans les années1980. En 1988, il cosigne le titre When loves comes to town avec le groupe U2. Durant les années 90 il poursuit ses collaborations avec Joe Cocker, Elton Jon, et Eric Clapton et autres vedettes de la Soul, du Rock ou de la Pop…
Une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique
Durant sa carrière il reçoit de nombreux prix, dont 15 Grammy Awards et un doctorat honorifique de l’Université de Yale considéré comme un artiste de première importance culturelle. Il a même été récompensé par les présidents Bill Clinton en 1995 et George Bush en 2006.
En 2006, âgé de 80 ans, même usé par les années et ses problèmes de santé (toujours assis en concert, à cause d’une faiblesse au genou, il a en plus de graves problèmes de diabète) il part en tournée d’adieu principalement entre l’Europe et les États-Unis.
Le 14 mai 2015 B.B. King meurt à Las Vegas à l’âge de 89 ans des suites de graves problèmes de santé liés à son diabète qu’il combattait depuis vingt ans. Il laisse une trace indélébile dans l’histoire de la musique grâce à un style propre et à un toucher inimitable, semblant donner vie à sa guitare. Ce qui est certain, c’est que B.B. King a été le bluesman le plus populaire dont le style a influencé de nombreux artistes.
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