Audrey Pulvar est née le 21 février 1972 à Fort-de-France en Martinique. Elle est la fille de Marc Pulvar, célèbre syndicaliste et indépendantiste martiniquais, professeur de mathématiques, secrétaire national du Mouvement indépendantiste martiniquais (qu’il a également fondé) et secrétaire de la centrale syndicale des travailleurs martiniquais (CSTM) et de Marlène Auspice, assistante sociale. Son père a laissé en Martinique le souvenir d’un homme intègre et dévoué, ayant combattu les injustices toute sa vie.
Audrey grandit donc dans un environnement socialement, culturellement et politiquement riche. Dès l’âge de 14 ans, elle vit entre son île et la France hexagonale. Elle obtient son baccalauréat aux Antilles avant de retourner à Rouen et de décrocher avec succès un DEUG de sciences économiques. Elle poursuit ses études à l’École supérieure de journalisme de Paris dont elle en 1994 sort major de promotion.
Les débuts du succès
Elle entre comme stagiaire sur la chaine locale privée ATV et y sera finalement engagée comme journaliste reporter d’images. Elle devient, L’année suivante, présentatrice du journal du soir.
En 1997 elle a une fille, Charis (nom de l’un des personnages du roman Comme Neige au soleil de l’écrivain britannique William Boyd, qu’elle affectionne), dont le père vit en Martinique.
En 1999, elle accède au poste de rédactrice en chef adjointe de la chaîne tout en continuant d’assurer ses fonctions de présentatrice. Elle y reste jusqu’en 2002, année où elle est débauchée par LCI la chaîne d’information en continu, pour un poste de pigiste. Elle travaille aussi en parallèle à TV5, la chaîne francophone diffusée à travers le monde. A partir de 2000, et pendant une dizaine d’année elle vit avec le chef cuisinier étoilé Alain Passard qui tient le restaurant l’Arpège, à Paris.
En 2003, elle devient présentatrice du journal télévisé régional de France 3 Marseille. C’est cette année-là aussi qu’elle signe, encouragée par Patrick Chamoiseau son premier roman « L’enfant bois » dans lequel elle fait découvrir la Martinique d’hier et la Martinique d’aujourd’hui à travers l’histoire d’une trentenaire Eva et de sa famille…
Après quelques remplacements d’été remarqués au Soir 3 sur France 3 National, à partir de 2004 elle présente le journal aux côtés de Louis Laforge. Elle devient la première femme noire à présenter un journal télévisé sur une chaîne hertzienne française. De 2005 à 2009, menant ses interviews de manière Franche et directe elle se fait remarquer et est promue présentatrice du 19/20 présenté auparavant par Elyse Lucet. En 2006, elle anime le magazine mensuel de la Chaîne Parlementaire, Parlez-moi d’ailleurs.
En 2009, elle quitte France 3 et rejoint la chaîne d’information continue i>Télé pour y présenter la tranche 18h–20h en semaine ainsi qu’une interview politique dominicale. en 2010, parallèlement, elle prend les rênes de la tranche 6h-7h sur France Inter.
Quand le privé empiète sur le professionnel
Cette même année, la presse people révèle sa relation avec le socialiste Arnaud Montebourg, alors député et président du Conseil général de Saône-et-Loire. Après l’annonce par ce dernier de sa candidature aux primaires socialistes en vue de l’élection présidentielle française de 2012, la direction de la chaîne décide par prudence, souci d’éthique et déontologie, de la suspendre d’antenne. Pour les mêmes raisons, en janvier 2011, France Inter lui retire son interview politique de7 h 50 tout en la confirmant à la présentation de la tranche 6h – 7h et en lui confiant une nouvelle chronique à 8 h 37.
Fin janvier 2011, elle revient à l’antenne d’i>Télé pour animer à 11 h 40 Arrêt sur l’info, un débat sur des sujets de société sans intervenant politique. Elle finit quitter la chaîne en juillet 2011.
En septembre tout en continuant sur France Inter, elle devient chroniqueuse aux côtés de Natacha Polony dans l’émission de Laurent Ruquier On n’est pas couché en remplacement d’Éric Zemmour et Éric Naulleau.
Quand en mai 2012 son compagnon entre au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, en tant que ministre du redressement productif, elle doit quitter France Inter de même que l’équipe de Ruquier sur France 2. En juillet Audrey est nommée directrice chargée de l’éditorial du magazine culte culturel et musical de la presse française, Les Inrockuptibles.
À partir d’octobre 2012, elle est chroniqueuse dans l’émission de divertissement Le Grand 8 présentée par Laurence Ferrari, sur la chaîne numérique terrestre D8 entourée de d’autres femmes journalistes. En novembre, elle annonce par un texto transmis à l’AFP la fin de sa relation avec Arnaud Montebourg. En décembre de la même année, à la suite de plusieurs polémiques, après plusieurs mois de conflits avec Matthieu Pigasse, l’actionnaire majoritaire de l’hebdomadaire et de mauvais résultats de ventes du magazine, elle démissionne de son poste aux Inrockuptibles. Elle n’aura occupé le poste que durant 6 mois.
Quand la roue tourne à nouveau
En 2013, Audrey, la boulimique de travail rejoint RTL et devient chroniqueuse dans l’émission de Marc-Olivier Fogiel On refait le monde. Elle revient sur I télé, aux côtés de Laurence Ferrari et anime aussi l’émission Touche pas à mon poste en remplacement exceptionnel de Cyril Hanouna, parti animer la Nouvelle Star.
À la rentrée 2014, elle remplace Léa Salamé en soirée du lundi au jeudi à la présentation du Grand JT et de l’émission de débat On ne va pas se mentir et anime également le nouveau magazine 18H Politique le dimanche. Elle sort son second livre cette année-là aussi : Libre comme elles, dans lequel elle brosse le portrait de femmes aux destins exceptionnels qui ont fait des choix artistiques, littéraires, politiques ou personnels allant à l’encontre de leur époque et des conventions sociales.
Un parcours militant
Bien qu’elle ne veuille pas être un porte-drapeau de la communauté noire française, Audrey Pulvar est proche du Club du XXIème siècle (www.21eme-siecle.org) dont l’objectif est de promouvoir le communautarisme sur critères ethniques. Elle est également membre du « Comité permanent de la diversité de France Télévision », mis en place en 2009 pour promouvoir la variété ethnoculturelle à l’écran et au sein du groupe public.
Elle s’insurge aussi en 2010 suite à l’affaire Guerlain et reprend les mots de Césaire « Et bien le nègre, il t’emmerde ».
En 1012 elle cosigne une tribune libre dans Le Monde, suite à un article polémique du magazine Elle, avec divers activistes et personnalités noires française, qui obtient un retentissement international. Elle y dénonce le « racisme » de l’article incriminé. Menacée de perdre des budgets publicitaires aux États-Unis (où des vedettes Noires protestent), la direction de Elle présente finalement des excuses au Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) et s’engage à accorder plus de place aux femmes issues de la diversité.
Elle est aussi très proche de Terra Nova, association progressiste indépendante, dont l’objectif est de récupérer le vote des « minorités ».
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