De passage à Paris pour de la promo et des concerts, Phyllisia Ross nous a accordé une interview passionnante où on a parlé de son dernier clip (Can’t Resist), de son prochain album et aussi de beauté. La sublime chanteuse a des astuces simples pour entretenir sa peau et ses cheveux, qui comme vous l’aurez peut-être remarqué, sont désormais naturels.
Blakes : Tu es retournée à tes cheveux naturels. C’est une grosse tendance en ce moment. Pourquoi cette décision ?
Phyllisia Ross : Je suis retournée au naturel il y a 3 ans. Ça s’est fait suite à mon déménagement du sud de la Floride à New York, où je n’avais pas de coiffeuse. J’ai appelé un ami qui a une tante jamaïcaine pour qu’elle me fasse un défrisage et elle a pété un plomb. Elle m’a dit que j’étais blanche et que je devais avoir une super texture de cheveux.
Alors j’ai fait mon big chop et comme je suis métisse et que ma soeur et mon frère ont de belles boucles, je m’attendais au même résultat sur moi. Mais ce n’a pas du tout été le cas, mes cheveux sont crépus et j’étais en colère. Puis je me suis dit que je devais aimer ce que Dieu m’avait donné. Ça a été un vrai défi pour moi. Puis je suis passée aux locks pour ne pas avoir à me soucier de mes cheveux et voyager léger. Je veux être le plus naturel possible, au niveau des cheveux ou du visage. Je ne veux pas me retrouver à porter des tissages et des perruques sur scène à 60 ans.
Je ne veux pas me trimbaler 3 tonnes de produits quand je voyage, un seul produit capillaire ça me va très bien. Je veux aussi montrer aux jeunes filles que je leur ressemble, qu’on n’a pas besoin d’être fake.
B : Peux-tu citer 3 produits dont tu ne peux pas te passer ?
PR : La lavande, l’eau, je ne peux pas m’en passer.
B : Pour quel usage ?
PR : L’eau, c’est pour boire. J’en bois vraiment beaucoup, j’ai toujours un jerricane d’eau avec moi. Ça aide pour ma voix. Boire beaucoup me permet de toujours être prête à chanter. En produit de beauté, je peux citer l’eau de rose, les huiles naturelles et les huiles essentielles, dont la lavande. Je l’utilise pour dormir. Je voyage beaucoup et dans l’avion je mets mon masque et respire de la lavande et ça me calme. L’aromathérapie, ça marche sur moi.
Je mélange de la lavande avec du tea tree et de la menthe et de l’eau et ça me sert de produit capillaire. Il y a aussi l’huile d’olive, le beurre de karité, tous ces beurres et huiles naturels que je mélange à l’eau et que je mets sur mes cheveux ou mon visage.
Si j’ai mon mascara, mes huiles essentielles et de l’eau, je peux monter sur scène.
B : Quelle marque de mascara utilises-tu ?
PR : Je ne mets pas de faux cils, jamais (sauf pour les clips). J’utilise un primer Dior et ensuite le mascara Benefit They’re Real. Tout le monde me demande comment je fais pour avoir des cils aussi longs. Le secret, c’est de ne pas hésiter à mettre 2 ou 3 couches de mascara.
B : Quelle est ta pire expérience beauté ?
PR : Je dirais d’avoir fait un clip avec un tissage horrible, alors que je n’aime pas les tissages. Mais à l’époque je pensais que je devais avoir les cheveux raides pour être belle. Quand je revois ce clip, je me dégoûte. Je pensais être plus belle avec ce tissage, car les gens me le disaient, mais ce n’était pas le cas. J’ai voulu me conformer à l’image qu’on me disait d’avoir et à une certaine idée de la beauté. Ce n’est pas une erreur, mais ça marque une certaine époque où j’étais plus jeune et où je pensais que je devais donner une certaine image et faire une certaine musique. Je n’étais pas la personne que je suis aujourd’hui.
B : Ton retour au naturel t’as libérée ?
PR : Totalement. J’ai le sentiment que je peux monter sur n’importe quelle scène, n’importe quelle émission télé sans crainte. Ce que vous voyez dans le clip Can’t Resist, c’est un produit naturel brut. Je suis fière de me sentir bien dans ma peau, d’avoir confiance en moi et de ne pas avoir besoin de dépenser des millions en produits en tout genre. Mais je n’ai rien contre les tissages, ma mère ne jure que par ça, et ça peut être marrant d’en porter. Le problème c’est que je pensais en avoir besoin pour être belle.
B : Ça veut dire que tu ne referas plus jamais de défrisage ou de choses de ce genre ?
PR : Peut-être que j’en referais pour le délire. Mais j’ai vaincu mon manque de confiance, mon idée que j’étais plus belle avec ça que comme je suis réellement. Chacun ses choix, mais je n’aimais pas la manière dont j’associais les tissages ou le défrisage à la beauté. J’ai toujours aimé les femmes avec des boucles ou une afro, mais je ne pensais pas que je pouvais le faire moi aussi.
Non seulement Phyllisia Ross a bien fait de retourner au naturel, mais en plus, ça lui va à ravir !
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