Découvrez la suite de l’Histoire de Dido Belle, première aristocrate noire de Grande-Bretagne…
Un rôle secondaire primordial?
Beaucoup supposent que la présence d’une nièce métisse chez Mord Mansfield a fortement influencé, en tant que président de la Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles, sa décision en 1772 dans l’arrêt Somersett, considérée comme la première étape de l’abolition de l’esclavage en Grande-Bretagne.
L’affaire Somersett
James Somersett était un esclave noir fugitif qui s’était échappé car il refusait de partir avec son maître pour les Colonies aux Antilles, lequel argua disposer et faire de lui ce qu’il voulait. Mais les témoignages choquants de la capture de Somersett firent que l’on le libéra et instaura un arrêt interdisant à un maître d’obliger son esclave à le suivre dans un autre pays et que les lois des colonies n’avaient pas lieu d’être sur le sol anglais. Cet arrêt concerna entre 14 000 et 15 000 esclaves se trouvant alors en Grande-Bretagne et aboli l’esclavage dans le pays.
Belle a été la source d’inspiration de la pièce Let Justice Be Done en 2008 mettant en scène le rôle qu’elle aurait pu jouer dans le contexte de l’arrêt Somersett, et d’un film britannique sorti en 2013 réalisé par Amma Asante avec Gugu Mbatha-Raw dans le rôle de Dido.
Témoignage d’un portrait inhabituel pour l’époque
Dido a probablement été la compagne de jeu puis demoiselle de compagnie de sa cousine. Elles apparaissent dans un portrait représentant 2 jeunes femmes l’une noire et l’autre blanche semblant appartenir toutes 2 à un rang social élevé. Peint vers 1778 il est accroché aujourd’hui au Manoir de Lord Mansfield en Ecosse et est considéré comme « unique dans la peinture britannique du XVIIIe siècle, en présentant une femme noire et une femme blanche, qui plus est une aristocrate, pratiquement à égalité ».
Dido Belle y apparaît à la même hauteur, dans une tenue aussi belle et richement vêtue que sa cousine, arborant une robe de soie et un collier de perles. Son attitude est pleine de confiance, et son regard tourné vers le peintre, montre bien qu’elle aussi est au cœur du tableau, et n’y est pas qu’un simple accessoire, comme c’était souvent le cas à l’époque pour marquer la supériorité des Blancs qui posaient. Elizabeth Murray et Dido posant sa main sur son bras témoigne de leur affection et de leur proximité.
Dido Elizabeth Belle, première aristocrate noire de Grande-Bretagne-partie 1
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