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Dasha, du basket-ball au Zouk !

Rédigé par

16.02.2016

BLAKE’S : Jessica, d’où viens-tu ?
Dasha : Je suis née le 30  janvier 1993 aux Abymes en Guadeloupe, et je suis l’ainée de 5 enfants élevés par une mère célibataire.  Je vis toujours chez elle, car j’ai besoin de retrouver l’esprit de famille et de rester auprès d’elle…
Je suis issue d’une famille très traditionnelle, les Geoffroy, d’où est issu le groupe Kann’ida. J’ai appris avec mes oncles à jouer du ka. J’ai pris des cours de musique chez M. Troupé, grand professeur et père de Sonny Troupé et j’y ai appris à découvrir le chant et la musique de manière générale.
Le sport a eu beaucoup d’importance dans ma vie. J’ai été sélectionnée par le pôle France sport Études de Guadeloupe. Mais en raison de problème de santé, j’ai dû abandonner cette voie.
B » : Quelle a été la réaction de ta mère face à ton choix de la musique ?
Dasha : Ma mère a été un peu inquiète quand elle l’a su, car elle connait le milieu en tant qu’ancienne danseuse et chorégraphe du groupe Jayan’s pendant 20 ans. Mais elle a été heureuse que l’on partage la même passion !
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B » : À quel âge t’es-tu intéressée à la musique ? Quel a été le facteur déclencheur ? 
Dasha : À l’âge de 8 ans, ma mère m’a intégré à son groupe de danse dans lequel j’évolué pendant 3 ans. Puis au collègue je me suis tournée vers la musique en rejoignant un groupe de chanteurs de 17 membres, des jeunes de 16 à 25 ans, le kreol Music Movement, le KMM. On touchait à tous les genres musicaux : zouk, rap, dancehall… et j’étais la seule fille ! Au collège on s’amusait aux récréations et après les cours à faire des clashs et des freestyles.
B » : Qu’est-ce que tu ferais si tu ne faisais pas de la musique ?
Dasha : J’aurais pu être une grande joueuse de basket-ball.  Le sport a occupé longtemps une grande partie de ma vie et de mon équilibre. J’ai été nommée meilleure joueuse de basket-ball de la Guadeloupe. Comme je l’ai dit j’ai été sélectionné par le Sport-Etudes Guadeloupe, j’ai fait de grandes sélections pour le département, même pour aller aux États-Unis, mais ma mère ne m’a pas laissé partir. Mais du coup c’est un mal pour un bien, car je n’aurais pas été artiste et je n’ai aucun regret ! Sinon quand j’arrêterai la musique j’aimerais bien ouvrir mon restaurant en Guadeloupe bien sûr !
B » : Quelles sont tes références musicales ?
Dasha : J’écoute de tout pour m’enrichir musicalement et ramener une certaine fraicheur dans le milieu. Je suis très attachée au local et à mes racines musicales. Mes principales références restent très antillaises : Fanny J, Stony, pour le zouk, Krys, Admiral T, Daddy Pleen, Ruffneg qui m’ont bercé pour le dancehall… Mes oncles, artistes de Gwo ka…  Pour ce qui est de l’international, c’est la chanteuse jamaïcaine Alaine ! Je l’admire, car c’est une belle femme talentueuse et très bonne artiste !
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B » : Pourquoi le pseudo de Dasha ? C’est russe, non ? 
Dasha : Quand on était plus jeune, mon cousin m’a donné ce surnom sans savoir que c’était russe ! À l’époque j’étais un vrai garçon manqué, mais au fur et à mesure je suis passée des baggys aux jupes. Et il a trouvé ce surnom par rapport à la lessive :

Dash 2 en1 parce qu’elle concentrait 2  produits en 1 et moi je passais d’un style à l’autre!  

Aujourd’hui, justement pour me distinguer de la chanteuse russe avec laquelle je n’ai aucun rapport, mon nom d’artiste sera accompagné d’un M, comme Musique, mais aussi comme mon vrai nom de famille Martinon. Dasha M.
B » : Pourquoi avoir nommé ton album j’y crois ? Que regardes-tu sur la pochette de ton album ?   
Dasha : Parce que je crois en mon public qui m’encourage chaque jour, je crois en Dieu et parce que je crois en cet album. Sur la couverture j’ai la tête dans les étoiles, qui représentent pour moi les stars, qui représentent la lumière et parmi lesquelles je voudrais être un jour…
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B » : Quelles sont tes chansons préférées de ton album ? Pourquoi ? 
Dasha : Certains titres, même s’ils ne sont pas autobiographiques me touchent particulièrement : Et Si, lui et pas toi et ADN qui parle du manque paternel que certains enfants traversent dans leur vie, surtout dans notre communauté… Il y a aussi Madanm aw avec Methy’s artiste guadeloupéenne elle aussi, que j’aime beaucoup ! En plus ça faisait longtemps que je n’avais pas interprété de titre dancehall et que je n’avais chanté avec une fille. On a eu envie de représenter la femme antillaise, femme guadeloupéenne avec Madanm aw ! Un avertissement pour les messieurs (rires !)
B » : Comment s’est fait ta rencontre avec Warren et Fanny ? 
Dasha : Mon manager  m’a invité au concert au concert de Fanny J afin que j’apprenne d’elle.  Après le concert j’ai pu discuter avec elle et les conseils qu’elle m’a donnés m’ont beaucoup touché. Elle m’a même dit qu’elle observait aussi comment j’évoluais ! Ensuite j’ai revu Fanny et Warren à une soirée surprise organisée par mon manageur durant laquelle ils m’ont proposé de m’écrire le titre Rendez-vous ! C’est un grand honneur et une grande fierté !
B » : Quels messages souhaites-tu transmettre à travers tes chansons ?
Dasha : Je raconte des  histoires de femmes… Juste pour une nuit est d’ailleurs inspirée de celle d’une de mes fans ! Je parle de leur vie seule où en couple, de la vie des enfants. Ils sont une grande partie de mon public et m’apportent beaucoup d’amour sur scène ! Je suis consciente que mon public est très jeune et c’est très touchant. C’est pourquoi je prends le discuter avec eux, je reste très proche de mon public et des enfants. Je ne veux  pas être inaccessible.
Concernant l’image, être artiste c’est quand même véhiculer une image. Parfois certains parents m’interpellent pour me dire que je m’habille trop sexy, mais en comparaison aux stars américaines que leurs enfants peuvent voir partout,  j’estime que ne pas être dans l’excès.  Je sais que des petites filles me regardent et je respecte cela. Je veux être un bon exemple. Je veux donner une belle image pas vulgaire de la femme antillaise !
B » : Une scène parisienne prévue en 2016 ? 
Dasha : On va finir l’année 2016 sur Paris après une tournée en avril en Guadeloupe puis en Martinique, peut-être en Guyane !
Suivez l’actualité de Dasha sur : www.facebook.com/Dasha
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