Pourquoi avoir appelé ton nouvel album « Le Bruit des Vagues »?
Pour faire référence à mes origines insulaires, pour signifier les différentes couleurs de cet album comme les vagues qui s’échouent sur toutes les parties de la Terre. Comme le va-et-vient des artistes qui vont et viennent en fonction de leur actualité et qui font plus ou moins de bruit…
Ton style musical est inspiré de nombreuses influences… Comment définirais-tu ta musique ?
J’en discutais avec une amie qui prépare une maîtrise en musicologie et qui est également chanteuse et musicienne. J’aime beaucoup son univers qui est proche de mien… Je parlerais de “Pop K’raïbes” car je viens de la Caraïbe et que mes influences sont populaires. J’attends sa proposition pour baptiser peut-être de façon définitive mon univers.
C’est le souci de beaucoup de mes collègues: notre musique évolue constamment en fonction de nos rencontres, expériences, de notre maturité et aussi de nos envies.
Pourquoi est-ce important pour toi de chanter en créole?
Je ne me pose tout simplement pas la question. J’ai aussi un titre en espagnol “Negra” sur mon album Le Bruit des Vagues, il s’agit de la reprise du poème “Piel Do Onix”de Alexis Cabazas aka “El Abuelo”.
La femme, sa force, son courage sont des thèmes qui reviennent souvent dans tes chansons. Es-tu une féministe ?
Je ne veux pas être associée à un groupe. Je revendique ma liberté. Je parle juste de mes expériences, de celles de mon entourage, de ce qui me touche.
Tu semble rendre régulièrement hommage à Edith LEFEL. Quel lien as-tu avec elle ?
J’ai eu la chance de la rencontrer une fois quand j’étais standardiste à l’hôtel La Batelière en Martinique. Elle a été plus que sympathique et disponible.
Effectivement, avec le recul, en 2003 j’ai été repérée et j’ai signée pour un album-hommage qui lui était rendu, produit par Éric Virgal“Le Chant des Sirènes”. Dix ans après, fin 2013, je lui ai moi-même rendu hommage au travers de mon album Edith Lefel Tribute. Cela correspondait plus à une transition qu’à une parenthèse musicale!
La pochette de ton album est épurée: 3 couleurs dominent : bleue blanc rouge avec une Valérie accroupie en habit du quotidien. Tu es une femme revendiquant la simplicité ?
Exactement. Je suis simple sans l’être. (rires). Je suis touchée par ce qui vient des tripes!
Tu te destinais à être danseuse alors pourquoi avoir pris la voie de la musique et de la chanson ?
Depuis gamine, même si la danse était une évidence, la musique faisait également partie de mon jardin secret mais cela restait très flou. Mais au fur et à mesure de mon expériences de danseuse professionnelle, les circonstances ont permis de préciser et clarifier les choses. J’ai été poussée par un ami qui m’entendant chanter dans les couloirs de l’école de musique dans laquelle nous étions, et qui m’a fortement encouragée à continuer. J’ai suivi son conseil…
En passant de danseuse à chanteuse tu as du gagner ta légitimité tant auprès du public que des professionnels… Quels obstacles as-tu rencontrés ?
Il s’agit plus d’une continuité. Sur scène, rien ne m’est interdit. Je n’ai rien segmenté. Les obstacles? Il s’agit souvent du décalage entre les objectifs fixés et les aptitudes possédées pour les atteindre, sans oublier l’obstination, les bons choix, les mauvais…
Prix SACEM, festivals, comédie musicale de renom… tu as un très beau parcours mais qui reste méconnu. Quel sera le prochain défi Louri ?
Il y a certes un défi Louri . Si je suis prête, vous le verrez se réaliser (sourire)!
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