L’ inattendue Marielle en vrai,
Vous souvenez-vous du film « Le prénom » ?
Il s’agissait d’un groupe d’amis se déchirant autour du choix d’un des leurs durant plus d’une heure trente…
Si on vous avait dévoilé le nom qui avait agité les protagonistes du film, on vous aurait ôté une partie des sensations que vous auriez du ressentir… C’est pour cette raison que je refuse de m’attarder sur le contenu de la pièce de théâtre « Marielle en vrai ».
Mais qui est Marielle Salmier ?
Marielle, c’est un personnage public guyanais, animatrice, actrice, coach pleine de vie et de peps, une allure folle… Une belle personne qu’on ne peut même pas détester parcequ’en plus, pour ne rien gâter, elle reste simple et accessible.
Quand on croise une personnalité telle que Marielle Salmier, on ressent une impression de décontraction, de force, d’aisance… Naturelle !
Mais à l’issue du monologue qu’elle nous livre dans Marielle en Vrai, de sa mise à nue mise en scène par le non moins talentueux Ricky Tribord, on en ressort avec un sentiment de vertige. On réalise que cette aisance n’est en rien naturelle, qu’elle est le fruit d’un travail et d’un chemin de vie long et douloureux.
C’est donc ça le vertige que procure une oeuvre d’art ?
Personne n’aurait pu imaginer la profondeur, l’intensité de l’Histoire qu’elle nous conte, à fleur de peau. Sa voix nous enveloppe, agit sur le rythme des battements de notre coeur, nous renvoie à des luttes similaires et nous inspire…
Elle fait preuve d’un courage qui n’est pas donné à tout le monde. Qui peut encore regarder des inconnus et lentement se déshabiller, ôter, de façon chirurgicale, tous ses artifices pour montrer ses chairs sanguinolentes sans ciller ? Qui fait cela ?
Il n’y a qu’elle, et puis que nous, et puis plus rien d’autre que les sentiments qui éclosent et disparaissent au rythme de l’Histoire d’une vie tout droit sortie d’un cauchemar, que le personnage principal a décidé de transformer en leçon…
Oui puis-je te revoir ?
Prochaines présentations au théâtre de Macouria, les 5 et 6 mars 2021.
Merci Marielle et Ricky, même si cela ne suffit assurément pas.
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