Grande, jeune, belle, une peau dorée, de beaux cheveux frisés et des yeux en amande, Alex Who ? aurait bien sa place sur un podium. Pourtant c’est à sa voix qu’on la remarque. Et ce n’est pas pour rien. Nouvelle chanteuse soul/ r’n’b pop, Alex Who ? est déjà connue aux Pays-Bas, en Turquie et souhaite conquérir la France, le reste de l’Europe et pourquoi pas du monde… Faisons connaissance avec celle qui se décrit comme une « missionnaire » de la musique. Alex qui ? Alex Who ? bien sûr !
Blakes : Ton style musical a un côté un peu soul, un peu r’n’b et un peu rétro. Pourquoi ce choix ?
Alex Who ? : Il n’y a pas réellement de choix en fait, ça vient comme ça. Mes premières inspirations sont Nina Simone, Amy Whinehouse, Marvin Gaye… avec ce type d’enregistrement « old school ». Ce sont les musiques avec lesquelles j’ai grandi. Même si j’aime tout autant la musique électronique, j’aime les musiques avec les vibrations de vrais d’instruments.
Blakes : Qui sont tes modèles ? Pourquoi ?
Alew Who ? : Nina Simone est la plus grande, elle est ma marraine musicale et la manière dont elle chante, dont elle raconte des histoires, des choses douloureuses, sont des choses qui me touchent tellement. Je ne veux pas paraitre arrogante, mais je ne suis pas capable de faire autre chose. Je peux faire beaucoup de choses dans la vie. Je me suis posé la question de savoir ce qui me rend le plus heureuse dans la vie et c’est d’écouter de la musique. Et si je peux faire quelque chose qui fait ressentir aux gens ce que je ressens quand j’écoute ma Nina Simone –chansons où je pourrais pleurer, rire, crier ! – c’est gagné ! J’aime aussi le rock, j’adore les Doors, Cream, D’Angelo, Fela Kuti… la façon dont il mixe les sonorités.
B : Tu as plusieurs cordes à ton arc : animatrice, actrice, modèle, etc. Pourquoi le choix de la musique ?
A.W : Je n’ai pas choisi. Chanteuse est ce que je suis. Je ne suis pas mannequin, pas plus que ça ! Quand j’ai terminé le lycée, j’ai ensuite été à l’école de théâtre parce que je voulais être actrice. Mais ma vraie motivation était que « tout bon chanteur est un acteur et tout bon acteur est un chanteur« . Quand on regarde de grands acteurs comme Al Pacino, si on écoute bien la façon dont il parle, c’est comme s’il chantait. Il y a une mélodie, un tempo. Et à l’école de théâtre, je me suis exercée à parler comme Jacques Brel ou Edith Piaf, parce qu’ils ne faisaient pas que chanter, ils jouaient. Et je voulais en arriver là moi aussi. Quand je monte sur la scène, je veux raconter une histoire.
B : Quels messages souhaites-tu délivrer à travers ta musique ?
A.W : Cela dépend des chansons que j’écris. Mon prochain album parlera beaucoup d’amour et de cœur brisé, mais j’ai toujours continué d’écrire des chansons qui traitent plus d’unité… Je pense que c’est l’objectif de la musique de créer l’unité, de faire les gens se rassembler. Ça ressemble à une chanson de Bob Marley (rires !), mais si vous écoutez mon EP aujourd’hui, quand il s’agit de rupture ce n’est pas « oh je suis tellement malheureuse, je ne peux plus vivre » ce n’est jamais ça !
Par exemple ma chanson « Summer in December« , qui est à propos de quelqu’un qui m’a manqué, le refrain est : « Pourquoi devrais-je seulement me rappeler, tu es comme l’été en décembre, Quand tu es plus froid que novembre, Comme les saisons changent vite, Tu disais que j’étais ta Cendrillon, Tu m’as gardé sous ton parapluie, Mais en regardant en arrière maintenant, je peux te dire, que c’était bien toi le problème. » C’est à propos d’autonomisation. Je veux que les garçons et filles qui écoutent ma musique se disent : « Ok, quoiqu’il arrive de merdique dans ta vie, c’était nécessaire pour t’amener ici aujourd’hui. Donc passe à quelque chose qui marche pour toi ! »
B : Pourquoi ce pseudo, Alex Who ? ?
A.W : (Rires !) parce que personne ne sait qui je suis ! (Rires !) Non sérieusement c’est un peu pour cela, mais aussi parce que je ne veux pas m’enfermer dans un type de musique pour le reste de ma vie. Peut-être que je fais un album qui sonne comme cela aujourd’hui, mais le suivant pourra être complètement différent. Parce qu’il y a beaucoup de facettes d’Alex Who ?, et je tiens aussi particulièrement au point d’interrogation. Je pense que c’est un signe d’intelligence que de ne jamais cesser d’apprendre. On continue à se poser des questions et à grandir en tant que personne, même si vous n’êtes pas toujours d’accord avec des gens, on peut se demander « tiens, pourquoi toi tu es comme ça ? » et alors vous apprenez et grandissez et je pense que c’est la meilleure chose que l’on peut faire.
B : Tu as été repérée et contactée par 2 grands labels US, Atlantic et Empire. Quelle a été ta réaction à ce moment-là ?
A.W : YES ! (Rires !) Quand tu es tellement contente que tu cries dans ton for intérieur. C’était du genre « ok, ok, qui est-ce que je vais appeler en premier ? » Ensuite, j’ai voulu appeler ma mère, mais elle n’a pas décroché ! (Rires !) Je ne me rappelle même pas à qui j’ai parlé en premier !
Ce n’était pas nécessairement parce que j’avais été signée, mais plus parce que c’était une première étape de franchie. Cela a pris tellement de temps en tant qu’artiste d’obtenir par moi-même une bonne position. Surtout quand tu sais le nombre d’artistes qui sortent des titres et cherchent à être signés. Donc ce moment où j’ai été signée, je me suis dit finalement quelqu’un va gérer toutes ces choses que moi je ne peux pas faire, et ça, c’est énorme. Et je peux donc me focaliser sur ce que je fais de mieux. Parce que quand tu n’as pas le soutien d’un label, tu dois te débrouiller pour tout faire.
B : Tu es métisse tanzanienne. Connais-tu ce pays ?
A.W : Oui, J’ai la moitié de ma famille qui vit là-bas ! Ma mère a 6 frères et sœurs et ils ont tous des enfants. Et en plus, comme tu le sais, en Afrique, tu connais aussi les voisins de tes tantes, tes sœurs, tes amis… Oui j’ai beaucoup de famille là-bas!
J’adorerai retourner en Tanzanie et faire de la musique là-bas… Le pays est en tête de ma liste, mais j’ai très hâte aussi d’aller au Mali pour la première fois parce que beaucoup de musique venant du Mali m’ont énormément inspirée tout au long de ma vie. J’adorerais le visiter. Mais il y a tellement d’endroits en Afrique où j’aimerais aller… parce que c’est là d’où vient le « beat ». Je voudrais y retourner et trouver le « beat ».
N : Et le reste de l’Afrique ?
A.W : Oui, je suis allée au Nigéria, Kenya, Zimbabwé, Zanzibar. Et c’est tout pour le moment, je n’ai toujours pas fait l’Afrique de l’ouest. Mais à un moment, le monde est tellement grand que j’espère pouvoir voyager plus à travers le continent. Je pense qu’on sera fière de moi !
B : Et la Caraïbe ?
A.W : Oui, mais pas beaucoup. Je suis allée à Curaçao, en Jamaïque. J’adore le style de vie et sa façon d’influencer la musique là-bas. L’attitude des gens, leur état d’esprit est tellement transmis dans leur musique, et j’adore cette vibration. C’est une autre source d’inspiration pour ma musique.
B : Connaissais-tu déjà la France ?
A.W : Pas en tant que Alex, mais en tant que Alex Who?, oui (rires).
B : Que préfères-tu ici ?
A.W : oh wow … Il y a tellement de choses ici, c’est un pays énorme. J’ai de la famille ici dans le sud de la France. C’est un pays tellement diversifié, c’est trop mignon. J’ai été par exemple à Biarritz. Et Paris est si magnifique…
B : Quel va être la suite du programme pour toi ? Concerts, festivals, tournées, enregistrement…
A.W : Alors mon premier EP va sortir le 1er septembre. Ça sera « This is who? Part One« , la seconde partie (les 2 parties sont de 5 titres chacune) sortira…je ne sais pas d’ailleurs. La date de sortie n’est pas encore définie, mais ça sera 3 mois après, avant le printemps 2018. Mais je travaille déjà à au troisième qui sera soit un EP soit mon premier album. Je suis super excitée. Je dois retourner à Los Angeles et y travailler avec 2 producteurs différents, je ne peux pas en dire plus, car rien n’est sûr pour le moment. Là j’ai travaillé aux Pays-Bas en studio avec des producteurs néerlandais, on a travaillé sur une chanson et c’était très excitant, car elle a révélé une autre facette de Alex Who?. J’aime ça ! S’il y a une chose que j’aimerais faire un jour, c’est aller dans différents pays et faire une collaboration avec un grand artiste local et faire un album avec tout cela.
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