« Petit garçon confié à ses grands-parents, mal-aimé, incompris, cherchant désespérément l’affection des siens, le héros de ce récit vous en fait voir de toutes les couleurs. En Martinique, entre la pêche aux crabes et sa croisade contre Dieu, les coups de tchoks bien placés et ses histoires d’amour, vous n’aurez que le choix entre rires et larmes. »
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?
Je suis martiniquaise, pianiste classique depuis mes 7 ans et débutant l’écriture vers mes 11 ans. J’étais une élève très dissipée et insolente, mais mes devoirs d’histoire, par exemple, étaient lus devant la classe car ils ressemblaient davantage à des romans qu’à des évaluations. Je n’ai jamais participé à un concours d’écriture car je n’ai pas le désir, comme beaucoup, d’être connue ou reconnue. Mon but unique : Toucher le lecteur en plein cœur. Ainsi, celui qui me lira rira aux éclats, sourira, pleurera et rira encore. Toutes les émotions sont représentées à travers mes livres, au lecteur ensuite d’y trouver son compte et d’y réfléchir, car, humour ou pas, dans tous mes écrits se cachent une voie, des chemins pour ceux qui veulent bien ouvrir les yeux.
Comment est né « Maudit Gamin »?
« Maudit Gamin ! » est né il y a quelques années, dans mon esprit, en écoutant mon mari me raconter son enfance. J’ai tellement ri, mais ai été si révoltée que je me suis dit qu’il fallait en parler, absolument. Je ne pouvais passer sous silences toutes ces histoires.
Qu’est-ce que ce nouveau roman a de différent comparativement aux autres?
Si on compare « Maudit Gamin ! » à mes autres recueils de nouvelles et romans, celui-ci dénonce un état de fait et SERT une cause en se mettant à son service. Il s’agit de la maltraitance et des châtiments corporels, surtout de ceux que l’on croit justifiés. J’ai le souvenir d’une amie de primaire, qui avait perdu un œil suite à des coups de ceinture infligés « pour son bien ! ». Ce sujet concerne des millions d’enfants et il n’est pas question de passer sous silence ce genre de méchancetés.
Pour servir cette triste cause, vous avez choisi une fin heureuse, pourquoi?
La fin du roman, quoique lourde psychologiquement, est une belle fin, heureuse pour une seule raison : le petit héros a pratiqué, inconsciemment, ce que l’on appelle la résilience, ce mot si à la mode, qui est une réalité merveilleuse. Frappé, maltraité, il a quand même aimé immensément, jusqu’à leur mort, ceux qui le malmenaient. Il a choisi de se nourrir d’amour pour ne pas sombrer dans la vengeance, la haine ou la délinquance. J’ai voulu montrer par-là qu’il y a deux voies, que l’on peut choisir : se poser constamment en victime en ressassant le passé ou bien fouler aux pieds les raclées, les blessures pour mieux se construire et enfin vivre.
Vous avez atteint votre objectif via la campagne de crowdfunding. Que cela signifie-t-il pour vous?
Je voulais que les gens se réveillent et sachent que l’on peut aussi écrire pour défendre une cause sans vouloir gagner de l’argent, ni être nommée comme « celle qui a fait le livre pour l’orphelinat ». Ce sont les lecteurs qui contribueront à ce geste, plus que moi, qui ne suis que l’instrument du départ, celle qui montre le chemin. A eux de suivre, s’ils jugent que la jeunesse martiniquaise mérite d’être soutenue, aimée, respectée car comme je dis, ils sont la Martinique de demain.
A quoi vont servir les dons des contributeurs?
100% des ventes dans les librairies Martiniquaises seront reversés à cette structure qu’est l’orphelinat Bonne Espérance à Fort de France. Ils remettent sur pieds les jeunes en difficulté. Ailleurs, les ventes du livres serviront à sa réimpression, car je suis certaine que, plus que mes ouvrages précédents, il sera très vite en fin de stock !
Quels sont vos projets à venir?
D’abord continuer à être heureuse et à rendre mes enfants heureux ! Puis des livres, une profusion d’idées toutes plus excentriques les unes que les autres : un recueil de contes créoles, un plagiat d’un livre international, un recueil de nouvelles, un roman, un documentaire, des surprises…Bref, je n’ai pas la hantise de la page blanche. Je suis trop bavarde !
http://fr.ulule.com/editiondunromanantillais/description/
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