La Belgique est devenue professionnelle dans la catégorie : » je fais souffler un vent de fraîcheur sur la scène musicale actuelle ». On avait pu le constater avec Stromae il y a quelques années, et aujourd’hui place à une nouvelle pépite : l’insaisissable Lous and the Yakuza.
Mais qui est-elle ?
Posant une voix douce sur des paroles parfois violentes, cette jeune chanteuse de 23 ans qui a percé avec le titre « Dilemme », nous a proposé un album profond et magique intitulé Gore tiré de ses expériences douloureuses passées.
Lous a traversé ses épreuves, des épreuves qui l’ont forgée, marquée, et sa beauté, presque éthérée, presque irréelle, en garde les stigmate de façon presque poétique.
Déjà, la beauté, c’est tellement dérisoire !
Marie-Pierra de son vrai prénom a un rapport à la beauté incroyablement frais. Dans une interview accordée à Yard, elle a ainsi déclaré : « On habitue tellement les femmes à ne pas dire qu’elles sont belles. Déjà, la beauté, c’est tellement dérisoire. Je me trouve belle, tu peux me trouver moche, on s’en fout. Mes deux parents étaient médecins et toute notre vie, ma mère a assimilé la notion de beauté à la santé. « Vous êtes en bonne santé, donc vous êtes beaux ». Je n’ai jamais eu de complexes. »
Fière de sa couleur et de son histoire, Lous ajoute que le combat pour que la représentativité de la femme noire et de sa beauté ne fait que commencer : « Oui, je suis noire, ça fait partie de moi. Je ne suis pas définie par ma couleur mais culturellement, oui, il y a une histoire, et j’en suis fière. Je suis extrêmement reconnaissante envers Dieu et tous les gens qui travaillent avec moi, tous les Yakuza qui y mettent de la hargne. Ils participent à mettre une femme noire en lumière, ce qui est inédit et c’est triste. »
Les tatouages, une histoire de symboles…
Impossible de ne pas être par les tatouages que Lous arbore fièrement sur son visage, l’artiste explique leur signification : « Sur mon front c’est un bonhomme que j’ai appelé Les mains levées vers le ciel. C’est un mouvement qu’on fait dans la joie extrême et dans la pire lamentation. Et c’est à mon image, le juste milieu est inexistant. J’ai longtemps mis une seule ligne sur mon visage qui symbolise l’infini. D’habitude, il y a plus de dessins. J’en ai énormément, j’ai un petit carnet où je les crée, mais très souvent, ils existent déjà ! »
Une âme fière, créative et libre comme on les aime !
0 commentaires