Rencontre avec Marie-Claude Aupoint, une artiste guyanaise qui mêle peinture, collages, et fan de Van Gogh et Myrtho Linguet, se confie à Blakes…
Peux-tu te présenter ?
Je suis Marie-Claude Aupoint, Graphiste de profession, Enseignante des arts plastiques depuis
2017 et depuis juin 2019, Artiste peintre-plasticienne.
Comment en es-tu venue à peindre ?
Wouaaa ! Je ne saurais pas dire en fait. Pour moi j’ai toujours dessiné, peint et plus largement
créé. Les cours d’arts plastiques à l’école étaient ce que je préférais. C’est une activité qui ne m’a
jamais quittée même quand j’ai essayé d’arrêter (oui j’ai essayé d’arrêter après mon échec à
l’examen d’entrée aux Beaux arts de Paris. J’étais convaincue de ne pas avoir assez de talent)
Tout m’inspire !
Qu’est ce qui t’inspire ?
Tout m’inspire. La lecture, le cinéma, la spiritualité, la nature, l’histoire, mes expériences, les
personnes… plus largement la vie. Il y a une citation de Picasso qui illustre bien ce que je fais :
« Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que je pense », je peins donc mes idées, ce que je
ressens… selon le feeling du moment.
Quelle technique utilises-tu ?
J’aime utiliser la technique mixte, c’est lorsque l’on utilise des techniques différentes pour une
même œuvre. Il m’arrive de faire des associations entre de la peinture acrylique, du pastel tendre,
de l’encre (pas forcément tous ensemble, je fais des choix selon l’inspiration) et le collage. Sur
cette dernière technique, je joue avec les matières comme le tissu, le plastique, le vinyle, matières
naturelles. En fait je suis très curieuse et intéressée par toutes les techniques, je ne peux pas toutes
les faire mais je ne me limite pas. Il ne sera pas étonnant un jour que je fasse de la sculpture ou de
la photo ou encore de la vidéo.
Tes œuvres délivrent-elles un message ? Si oui lequel ?
En fait chaque tableau que je créé traite de quelque chose et donc forcément délivre un message.
Je peux évoquer la nature et vouloir faire comprendre à quel point nous sommes liés à elle ou
qu’elle est magnifique. Je peux évoquer la femme et vouloir faire comprendre tout le potentiel
qu’elle possède. Je peux évoquer l’actualité de la pandémie et faire comprendre à quel point des
hommes et des femmes se battent contre elle. Chaque tableau est le prétexte, d’un échange, un
débat, une conversation, une connexion avec celui ou celle qui regarde. En tout cas quand je crée
je pense au sujet, à ce que je veux montrer, dire et faire comprendre. Alors j’avoue que lorsque
j’expose mon travail, je suis un peu dans le stresse qu’il soit compris.
Chaque tableau est le prétexte…
Quel artiste est ton favori et pour quelles raisons ?
Quand j’étais plus jeune, j’étais fascinée par les œuvres de Van Gogh. Ses palettes de couleurs, ses
coups de pinceaux nerveux… je voyais beaucoup d’émotion dans ses peintures, une forme de
violence et de souffrance. Aujourd’hui je dirai qu’il n’est plus mon seul préféré. Ousman Sow,
Frida Kahlo… mais aussi plus proche de nous, Mirtho Linguet, Nina Allan Poe, Gersi
Reis…tous ces artistes sont mes préférés et la liste est non-exhaustive. Chez chacun d’eux, je
trouve de quoi me nourrir artistiquement et pour le moment je ne suis pas rassasiée.
Si tu devais partir dans un pays pour t’en inspirer ce serait lequel ?
Le Brésil, le Canada mais en ce moment je rêve d’Afrique, alors plutôt le Sénégal et ça ne serait
qu’un début, le rêve ultime serait d’en faire plusieurs du nord au sud.
Quels sont tes projets ?
À court terme, je dirais, travailler sur ma recherche artistique autour du textile, pour le
moment je lis, tente et expérimente. Continuer à créer, pour une future expo-solo,
j’aimerai la faire en Août. Avec la Covid, faut avoir des projets mais ne pas être trop
pressée alors j’en ai d’autres qui serons sans doute un peu plus long à mettre en place
mais j’y travaille.
En tous les cas on a hâte de voir la suite !
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