Tradition contre modernité
À Paris, le choix était simple, le 31 octobre c’était le soir d’Halloween. On ne pensait pas à fêter les morts, mais plutôt à quel déguisement pourrait nous rendre effrayantes, mais tout en étant sexy… Simple non ?
Semaine 7
Mais de retour au pays il est moins évident de se laisser aller à cette tradition américaine. Ici le catholicisme a encore ses titres de noblesse et déguiser les enfants pour aller chercher des bonbons avant de les coucher pour aller s’ambiancer déguisée en vampire sexy n’a pas vraiment la côte.
Même si j’ai toujours aimé me maquiller et me déguiser pour Halloween, c’est un peu moins évident depuis que je suis rentrée au pays. En effet, le 31 octobre, on pense plus aux célébrations du lendemain, à nettoyer les tombes, les fleurir et rendre hommage à ceux qui nous ont quittés…
Le 1er c’est la Toussaint et le 2 novembre c’est la fête des Morts, des dates fériées, sacrées et importantes, donc danser toute la veille déguisée en créature de l’au-delà peut sembler insultant aux yeux de ceux qui considèrent ces célébrations comme hautement symboliques.
Du coup, pas évident d’aller chercher son costume, de garnir sa maison où de sortir déguisée quand on sait pertinemment que nous serons jugées par une grande majorité de personnes… Aarf !
Et puis, je ne vais pas vous cacher que flipette que je suis, je ne me vois pas me mélanger aux créatures maléfiques dont on m’a prédit la sortie en même temps que les pauvres fous qui oseraient les imiter pour faire la fiesta…
Verdict
Le 31 octobre
La soirée d’Halloween ici n’a pas grand-chose à voir avec ce à quoi j’étais habituée à Paris ou à Londres. Les personnes sont bien plus timides et les costumes impressionnants sont quasi-inexistants…
Le 1er novembre
Par contre là, j’ai été soufflée ! Les familles se déplacent en nombre, toutes les générations sont réunies pour fêter leurs morts. Les tombes sont nettoyées, fleuries… Mais le plus beau des moments reste celui où à la tombée de la nuit, les bougies éclairent les tombes des disparus et les visages des survivants, pour une communion poétique et silencieuse…
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