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Victor Schoelcher, l'abolitionniste partie 2

Rédigé par

31.03.2016

Découvrez la seconde partie de notre portrait de l’abolitionniste Victor Schoelcher.

Logo BLAKE'S Retina A lire aussi Victor Schoelcher, l’abolitionniste, partie 1

L’entrée en politique de Victor Schoelcher

A son retour, Victor Schoelcher est nommé sous-secrétaire d’État à la Marine et aux colonies du gouvernement provisoire et président de la commission d’abolition de l’esclavage. Il initie l’adoption du décret sur l’abolition dans les Colonies signé par tous les membres le 27 avril 1848.
Le 22 août il devient député de la Martinique. En juin 1849, il est élu représentant de la Guadeloupe à l’Assemblée législative. Jusqu’en 1851, il défend les Noirs, mais suite au coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte il fut, sous le Second Empire, contraint à un exil de 19 ans à Londres.
Victor Schoelcher devient un spécialiste du compositeur Georg Friedrich Händel dont il constitua une collection de manuscrits inestimable. Toute sa vie il restera un grand amateur de musique… En 1870, après l’abdication de Napoléon III, il revient en France et est réélu député de la Martinique de mars 1871 à décembre 1875. Abolitionniste mais pas anticolonialiste, il défend la colonisation par le vote et la scolarisation.

Un personnage historique

À la fin de sa vie, jamais marié et sans enfant, Victor Schoelcher lègue tous ses biens à des institutions caritatives, fait don d’une collection d’objets et œuvres d’art au Conseil général de la Guadeloupe, aujourd’hui conservés au Musée Schœlcher, ainsi que des collections de livres à la bibliothèque de Fort-de-France qui portent aussi son nom. En 1889, pour le centenaire de la Révolution française, il consacre son dernier livre à la vie de Toussaint Louverture.
En plus de son combat pour l’abolition de l’esclavage, il a œuvré pour la construction du régime républicain en France, l’application du suffrage universel, la liberté d’expression, l’abolition de la peine de mort, l’élaboration d’un droit des enfants, l’école gratuite et obligatoire pour tous, la reconnaissance des droits civiques des femmes, la laïcité. Il est mort le 25 décembre 1893 à l’âge de 89 ans et est enterré au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, avant que ses cendres soient transférées au Panthéon en 1949, en même temps que celles du Guyanais Félix Éboué, premier noir à y être inhumé.
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En hommage à son combat :

  • La commune de Case-Navire en Martinique a pris son nom en 1888.
  • Angélina joli batoen Guadeloupe et  La Montagne est verte en Martinique sont des chansons qui lui sont dédiés,
  • Des billet  à son effigie sont mis en circulation en Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion.
  • La commune de Fessenheim a fait de la maison de la famille Schœlcher un musée qui porte son nom. Strasbourg a un centre social et culturel qui porte son nom.
  • La commune de Houilles a fait de la maison de campagne où il est décédé un musée.
  • À Nantes, située à proximité du mémorial de l’abolition de l’esclavage, se trouve la passerelle Victor-Schœlcher qui franchit la Loire.
  • La ville de Champagney, l’une des premières villes françaises à condamner l’esclavage, a un collège qui porte son nom.
  • À Cayenne, sur la place Victor-Schœlcher, une statue est érigée en 1896 et le monument est classé monument historique depuis 1999.
  • A Pointe-à-Pitre, sa résidence rue Peynier, peinte en jaune vif et ornée d’enjolivures bleues, abrite ses collections personnelles et quelques documents significatifs.

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