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L'Histoire du wax, tissu symbole de l'Afrique

Rédigé par

24.02.2016

Le wax un tissu teinté dont la fabrication reprend la technique indonésienne du batik traditionnel de façon mécanique. La production s’est d’abord faite à la main mais afin d’améliorer les rendements, les industriels s’orientent rapidement vers l’utilisation de machines.

La fabrication du wax

De la cire est appliquée entre 2 rouleaux de cuivre ‘sculptés’ selon les motifs à appliquer. L’étoffe est ensuite trempée dans une teinture à l’indigo, puis exposée à l’air. Les couleurs secondaires sont ensuite appliquées à la main ou imprimées directement avec des planches sur le principe de l’estampe.

Le wax qui signifie cire en anglais

Les cires utilisées sont colorées et forment des motifs qui varient à l’infini. Cette technique d’impression permet à l’étoffe d’être quasi imperméable, éclatante au recto comme au verso, sans envers, elle ne déteint pas et ses couleurs ont une tenue exceptionnelle. Selon son origine, le wax est dit « hollandais », « anglais », « africain » ou « chinois ».

crédits: Visclo

Wax Vlisco

Les origines du wax 

Contrairement aux idées reçues, le wax n’est pas un tissu typiquement africain mais serait originaire d’Indonésie, un petit frère du batik.

A la fin du XIXe siècle, les colons anglais et hollandais installés en Indonésie, ont observé la méthode d’impression des batiks javanais (île de Java) et ont décide de reprendre ce procédé d’impression permettant de mieux fixer les couleurs. Ces tissus plaisent aux Africains postés dans ces îles pour travailler dans des comptoirs hollandais, qui quand ils rentrent au pays font commerce des nouvelles étoffes qui vont devenir le principal tissu des Africains.

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Les Européens ont vu dans cet engouement un moyen de commercer pacifiquement avec ces peuples et ont créé des usines aux techniques inspirées du batik javanais, d’abord en Grande-Bretagne, d’où l’appellation du mot anglais Wax. Les Hollandais récupérèrent l’idée et le nom, perfectionnèrent la technique, et lancèrent un commerce transcontinental. Ne pouvant s’implanter en Indonésie, car le produit n’y connait pas de succès à cause de ses imperfections et irrégularités, les Européens exportent alors vers le Ghana, qui devient le détenteur du marché dans tout l’ouest de l’Afrique et le marché s’étend progressivement le long de la côte Atlantique et pénètre en Afrique Centrale jusqu’en République Démocratique du Congo.
Au vu du succès croissant de ces pagnes, dans les années 60 plusieurs pays d’Afrique de l’ouest installèrent des usines de fabrication de wax au sein de leur propre capitale ou à proximité pour rivaliser avec le wax hollandais.
Aujourd’hui sa fabrication est un mélange de techniques d’origines indonésiennes, hollandaises, et ouest-africaines.
panneau de wax

Le wax aujourd’hui

Le marché du wax compterait aujourd’hui plus de 120 millions d’Africains, dont les Nigérians et les Congolais constituent la grande majorité. Il en existe de différentes qualités et origines et il se vend généralement sous la forme de six ou douze yards (environ 5,5m). Les principaux actionnaires de ce marché de plus en plus florissants sont les occidentaux et les asiatiques.

Sur les traces du madras


 

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  1. Wax a wonderful world ? – De mieux en mieux ! - […] Davantage d’infos sur le wax sur le site de Blake […]

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